Près de cent élèves ont réussi un sans-faute à l'examen d'entrée en première année moyenne, une prouesse qui plaide en faveur de l'évolution de l'enseignement. «Les résultats sont globalement positifs et trouvent leur explication dans l´impact des multiples actions engagées par le ministère de l´Education nationale dans le cadre du processus continu et dynamique d´adaptation du système éducatif», a déclaré Brahim Abassi, directeur de l´enseignement primaire et moyen lors d´un point de presse organisé, hier, au siège du ministère. Revenant sur l´examen de fin de cycle primaire, ex-sixième, session mai 2011 et sur le taux de réussite qui n´a cessé d´augmenter depuis 2005, atteignant 78,46% cette année, l´orateur est formel: «L´évolution du taux de réussite est palpable. Elle montre, dit-il, que les performances scolaires s´inscrivent sur une logique de progression constante au double plan quantitatif et qualitatif.» Analysant les résultats et le bond qualitatif enregistré par l´enseignement du cycle primaire, Brahim Abassi les attribue à «la refonte de la pédagogie qui a, selon lui, permis de renforcer la dimension qualitative du processus d´enseignement, par la mise en place de nouveaux programmes répondant aux normes universelles, par la disponibilité d´un manuel scolaire rénové par la remédiation pédagogique en direction des élèves rencontrant des difficultés d´apprentissage, ainsi que par l´organisation de séances de soutien scolaire dans les établissements». Sur les 594.030 candidats inscrits, 466.082 ont passé avec succès les épreuves de l´examen dont 93 ont réussi un sans-faute en obtenant 10 de moyenne. D´école sinistrée, l´école algérienne est passée à une école de qualité. Grâce au plan de l´encadrement pédagogique et au dispositif d´amélioration du niveau académique mis en place depuis 2005 au profit des enseignants du cycle primaire, les critères sélectifs de recrutement des enseignants et l´accompagnement de ces derniers dans le cadre de la formation en cours d´emploi, qui ont permis positivement de contribuer à l´amélioration progressive de la prise en charge pédagogique des élèves, l´enseignement a beaucoup gagné en qualité. L´examen de fin de cycle du primaire est considéré comme un baromètre qui nous renseigne sur la capacité des élèves et sur le processus d´apprentissage. «L´objectif de cet examen est de déterminer le degré d´aptitude de l´élève», souligne le conférencier qui ajoute que «les trois sujets d´examen, à savoir la langue arabe, le calcul et le français nous fournissent des données fiables et crédibles et nous renseignent sur le processus d´apprentissage et nous permettent de diagnostiquer les points forts et les points faibles de l´élève». A une question sur les 127.948 élèves qui n´ont pas satisfait aux examens de passage, Brahim Abassi indique que «rien n´est encore perdu et que des cours de soutien sont prévus pour eux, afin de mieux les préparer à la session de rattrapage prévue fin juin, normalement». Répondant à une autre question relative aux fraudes, le directeur de l´enseignement primaire et moyen au ministère de l´Education nationale se veut rassurant en précisant que «le ministère veille à la crédibilité des examens et que les cellules sont installées partout afin de prévenir d´éventuelles fuites ou fraudes».