Les images de vieux et vieilles hadjis algériens en larmes à La Mecque sont toujours gravées dans la mémoire des Algériens. Les services saoudiens ont enregistré une dizaine d'Algériens souffrant de troubles psychiques. Décidément, l'Office national du Hadj et de la Omra (Onho) n'a pas tiré profit des précédentes expériences dans l'organisation de la Omra et du Hadj. Une autre défaillance a été constatée cette année encore dans le déroulement de la Omra. Des cas de déficience mentale ont été décelés à La Mecque parmi les hadjis algériens qui effectuent actuellement la Omra du Ramadhan. Les autorités saoudiennes via leur ministère du Hadj ont saisi le ministère algérien des Affaires religieuses et des Wakfs ainsi que l'Office national du Hadj et de la Omra quant à l'attribution des autorisations de Omra pour des personnes atteintes de maladies mentales ou souffrant de sérieux problèmes psychiques. Cette situation interpelle les institutions en charge de l'opération du Hadj et de la Omra à plus de rigueur dans l'attribution des autorisations. Cela, pour anticiper sur les problèmes que ces malades provoquent soit au niveau des hôtels, aux Lieux Saints de La Mecque et Médine. En fait, les services saoudiens ont enregistré une dizaine de personnes atteintes de maladies mentales. «Ces personnes sèment l'anarchie et la panique par leur comportement», précise-t-on. Une situation qui est due à l'absence d'une part, des traitements ou d'autre part, à la non observance des traitements par ces malades. «Certains malades déchirent leurs habits, d'autres crient durant toute la nuit provoquant des paniques dans les hôtels où ils sont hébergés, d'autres encore s'adonnent à des comportements inadmissibles lors des prières», rapportent les services saoudiens. Face à de telles anomalies, les agences de voyages se retrouvent contraintes de raccompagner ces malades par un encadreur dans leur pays et dans les plus brefs délais. Ainsi, ces agences sont contraintes de procéder à des réservations d'avion pour ces personnes fragiles. Une tâche qui cause un vrai désagrément et des frais supplémentaires. Evidemment, s'il y avait un minimum de responsabilité des services en charge de l'inscription des candidats au pèlerinage, ce genre de scandale ne serait pas produit car un certificat de bonne santé délivré en bonne et due forme par un médecin assermenté est l'une des principales conditions posées pour être inscrit pour le Hadj ou la Omra. La question qui se pose est de savoir si ces cas de pèlerins mentalement déficients sont le résultat d'une simple erreur de médecin. Des cas pareils liés au traitement des dossiers des Hadjis ont été soulevés déjà l'année dernière. Cela traduit-il une lacune grave dans le traitement réservé à l'opération du Hadj dans notre pays? Au fil des ans, le pèlerinage est devenu un véritable calvaire pour les hadjis algériens. Dysfonctionnements, cas de décès dus à des maladies chroniques, problème d'hébergement et surcharge dans les camps, égarement, etc. Le gouvernement a pris certaines mesures à cet effet, mais elles restent insignifiantes et sans impact réel sur le déroulement de cette campagne annuelle. Les images de vieux et vieilles hadjis algériens en larmes à La Mecque sont toujours gravées dans la mémoire des Algériens. Il est à préciser que, cette année, pas moins de 120.000 Algériens vont accomplir le pèlerinage. Un nombre qui inclut évidemment, ceux qui effectuent la Omra pendant ce mois de Ramadhan.