A quelques semaines de la rentrée universitaire, le directeur général de l'Office national des oeuvres universitaires (Onou), Mohamed El Hadi Mebarki, a opéré des changements et des mutations de directeurs de résidence universitaire. Si certains ont été maintenus à l'intérieur de leur direction générale, d'autres sont mutés dans d'autres wilayas. Ce changement partiel sera, apprend-on de source proche de l'Onou, suivi d'un autre complémentaire qui touchera les directions régionales (Dou). Ces changements interviennent, poursuit notre source, après le rapport accablant établi par le directeur général de l'Onou qui a relevé de graves dépassements enregistrés au niveau des directions des oeuvres universitaires, impliquant des directeurs et de nombreux cadres des cités universitaires. Des directeurs seront à l'évidence limogés explique notre source, pour mauvaise gestion. Le rapport de l'Office national des oeuvres universitaires cite des factures avec des sommes gonflées destinées aux sociétés de gardiennage, de sécurité et de nettoyage, absence de livres d'inventaires envoyés par l'office aux cités universitaires et directions régionales des oeuvres universitaires. Dans son rapport n° 880, établi à l'issue de la rencontre nationale des directeurs des oeuvres universitaires, le directeur général de l'Onou, Mohamed El Hadi Mebarki, a révélé de nombreuses carences constatées à travers le territoire national durant l'année universitaire 2010/2011. En dépit des instructions du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Direction générale de l'Onou de rationaliser les dépenses, il a été constaté que des directeurs régionaux avaient engagé des dépenses supérieures au budget alloué par l'Etat au secteur, ce qui fait qu'ils avaient cumulé des dépenses importantes. Traitant la gestion des résidences universitaires, le rapport de la direction générale des oeuvres universitaires a souligné avoir remarqué une exagération notable dans les dépenses destinées à l'alimentation et au transport, sans pour autant que les concernés prennent en considération les directives et instructions de la tutelle quant à une rationalisation des dépenses. A ce sujet, il convient de signaler que des chapitres réservés au transport et à la nourriture sont des plus importants, voire occupant le haut du tableau comparativement aux autres dépenses destinées aux résidences universitaires. Dans le même chapitre, le rapport de la Direction générale des oeuvres universitaires a aussi relevé qu'il y a eu d'importantes sommes d'argent qui ont été dépensées pour l'achat de livres et frais d'Internet. En outre, le rapport a indiqué avoir remarqué des dépenses «douteuses» au niveau des cités universitaires. Ces importantes sommes d'argent ont été consacrées aux frais d'électricité et de gaz. Sur le volet sécuritaire, le rapport de l'Onou a mis en évidence de graves carences liées notamment aux sociétés de gardiennage qui consomment une bonne partie du budget alloué aux cités universitaires. «Les sociétés de gardiennage consomment une grande partie du budget des cités universitaires. En contrepartie, les prestations de ces dernières laissent à désirer», dénonce le rapport de l'Onou.