Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La direction générale de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) poursuit son programme d'assainissement et de remise à jour du secteur à travers le territoire national. Des changements importants devront être entrepris à la tête des directions des œuvres universitaires au niveau des wilayas du pays, nous dit-on également. La rentrée universitaire 2008/2009 sera marquée par de nouvelles mesures notamment pour ce qui est de la gestion des marchés publics, de la nomination des responsables et directeurs des résidences universitaires et autres mesures disciplinaires à l'encontre des contrevenants et fauteurs de troubles au sein du secteur. On croit savoir également que la direction générale de l'ONOU va titulariser quelque 8 248 vacataires à travers les différentes résidences universitaires. Les partenaires sociaux seront appelés à suivre ce mouvement global de changement indispensable à la survie du secteur gangrené par la mauvaise gestion et les innombrables tares. Le cas de la wilaya d'Oran est assez édifiant sur la manière dont est géré le secteur, notamment à travers la mafia qui a établi sa mainmise sur toutes les résidences et créé une rente inimaginable. Le cas de ce syndicaliste arrivé à l'âge de la retraite, soutenu par l'Union de wilaya UGTA pour des raisons évidentes, est assez significatif quant à la destination des fonds publics. Le nouveau directeur général de l'ONOU, M. Bellocif, a du pain sur la planche. Sa disponibilité et son courage devront venir à bout de ces stigmates qui gangrènent le secteur. Des changements radicaux sont nécessaires, voire indispensables à Oran en vue d'une bonne rentrée universitaire. Il y a lieu de signaler que, durant la semaine dernière, une commission supervisée par le directeur de l'administration et des moyens de l'ONOU a procédé à l'installation du nouveau directeur des œuvres universitaires de la wilaya de Sidi Bel Abbès, nous dit-on. A Oran, le préjudice porté aux caisses de l'ONOU est inimaginable. Après l'affaire des mises en débit d'office comme trouvaille de ce syndicaliste qui se graisse les pattes, nous avons appris que des stades ont été réalisés à hauteur de 280 millions de centimes, alors que deux autres cités se sont distinguées par leur austérité. Le même stade, avec les mêmes dimensions et probablement plus meilleur, a été facturé à moins de 170 millions de centimes. Le contrôle de la gestion de la DOU semble passer à côté de l'essentiel pour s'intéresser à huit tickets de restaurant manquants dans d'autres structures rebelles. Il s'agit là d'écarts considérables dans la réalisation de ces stades triphasés qui devraient intéresser les responsables centraux. Autre phénomène inquiétant, la présence de directeurs de plus de 7 années dans une même résidence. Ce qui est anormal. Autre exemple, un ouvrier professionnel devient directeur d'une résidence universitaire et s'enrichit à vue d'œil. Cela n'arrive qu'à Oran. Où sont passés les représentants de l'ONOU à Oran ?