Introduction, à compter du 23 novembre 2011, du passeport biométrique Pour une meilleure application des textes, un recyclage des fonctionnaires des services consulaires a été décidé. Les prestations consulaires dans la gestion de la situation de la communauté nationale établie à l'étranger ont été examinées lundi à Paris au cours d'une réunion des consuls généraux et consuls d'Algérie en Europe, présidée par le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah. L'un des plus importants aspects cité lors de cette réunion concerne le dispositif à mettre en place à court terme, en tirant les leçons de la crise vécue au mois de juillet dernier suite à la grève du personnel navigant commercial de la compagnie Air Algérie qui a pris de court les autorités algériennes en Algérie et les services consulaires. Des mesures sont à prendre dans le cas où des problèmes de cette nature se répéteraient à l'avenir, a indiqué le secrétaire d'Etat. C'est ainsi qu'«un programme à court terme a été décidé à la faveur de cette réunion en direction de la communauté résultant des constats dégagés, comprenant deux volets, à savoir l'accueil en Algérie et la situation en Europe», a indiqué Benatallah. Le dispositif d'accueil en Algérie de la communauté nationale a ainsi été évalué et un premier bilan a été dégagé à Alger au sein du Comité national ministériel de facilitation, a précisé le secrétaire d'Etat. Les modalités d'accueil aux ports et aéroports ainsi que les facilités mises à disposition de la communauté ont été soulignées par ce responsable. S'agissant de l'accueil de la communauté dans le pays de résidence en Europe, M. Benatallah a noté que ce volet comprend l'aspect des formalités consulaires, relevant que «des rushs ont été constatés pour le renouvellement des documents de voyage» avant de poursuivre qu' «il faudra dupliquer le mécanisme que nous avons en Algérie, en mettant en place une cellule qui travaillera tout au long de la saison et engagera toutes les institutions impliquées dans la prise en charge de la communauté nationale en collaboration avec les associations». A propos des prestations consulaires, M. Benatallah a souligné que des directives gouvernementales ont été données concernant notamment la facilitation des procédures administratives, particulièrement le processus d'immatriculation des ressortissants algériens et le temps de délivrance des passeports. «Il y a une très mauvaise application des textes existants et c'est au fur et à mesure que des complications sont apparues au niveau de l'exécution, rendant la vie extrêmement difficile à nos concitoyens», a-t-il révélé. De ce fait, «un recyclage des fonctionnaires a été également décidé pour leur permettre de mieux assimiler les textes et, par conséquent, mieux les appliquer», a-t-il indiqué. Un autre élément du programme de travail pour l'année à venir est l'introduction, à compter du 23 novembre 2011, du passeport biométrique, «dont la procédure d'établissement diffère totalement de la formule classique et qui introduira de longs délais d'attente qui n'existent pas actuellement». Ainsi, les membres de la communauté dont le passeport expire fin 2011 et l'année 2012 sont appelés à se rapprocher rapidement des services consulaires pour renouveler leurs documents de voyage, leur permettant ainsi une validité de passeport allant jusqu'à 2015, fixée comme date limite de validité des passeports conventionnels. Par ailleurs, «des passeports d'une année de validité seront délivrés aux ressortissants algériens établis à l'étranger dans le but de leur faciliter l'octroi des titres de séjour dans leur pays d'accueil respectifs», a indiqué Benatallah. Les concitoyens ayant des procédures de régularisation auprès des services municipaux (des pays d'accueil) et ne disposant pas du document «se verront délivrer un passeport d'une année afin de leur permettre cette régularisation», a-t-il précisé. Actuellement, il est a noter que de nombreux Algériens, pour des raisons diverses, ne disposent pas de passeports et sont souvent pris dans une spirale de procédures pour se faire immatriculer auprès des services consulaires: «Ils doivent fournir un titre de séjour, document que les services municipaux n'octroient pas sans la présentation d'un passeport en cours de validité pour procéder à leur régularisation», a indiqué Benatallah en précisant que «dès lors qu'un concitoyen dépose un dossier et reçoit un récépissé délivré en bonne et due forme par les services municipaux, il lui sera délivré, lorsqu'il n'a pas de documents, un passeport d'une année afin de lui permettre d'obtenir (sa) régularisation».