Malgré des chiffres encourageants, puisqu'en une année, le nombre des immatriculations, essentiellement celles des Algériens qui n'avaient que la citoyenneté française et qui se sont rapprochés des services consulaires, a connu une hausse de 6 à 10%. Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté à l'étranger, Halim Benatallah, a tenu pourtant à mettre un bémol à son satisfecit. Selon lui, si les statistiques sont de bon augure, fruit des facilitations décidées par le gouvernement en matière d'immatriculation des Algériens et de réduction des délais d'octroi des passeports, il n'en demeure pas moins que la «très mauvaise application des textes existants rend la vie extrêmement difficile à nos concitoyens», a regretté le secrétaire d'Etat, décidant d'un recyclage des fonctionnaires consulaires pour leur permettre de mieux assimiler et appliquer les nouveaux textes en vigueur depuis une année. A titre illustratif, il déplorera que «plus de cinq mille dossiers d'immatriculation sont en souffrance, souvent depuis plusieurs mois». Un dysfonctionnement dû, d'après lui, à une certaine frilosité des fonctionnaires qui préfèrent transmettre des dossiers finalisés à Alger, alors qu'aucun texte ne prévoit cela. «Le dispositif mis en place par les autorités permet aux chefs et services consulaires, à partir du moment où le dossier est en règle, de procéder à la délivrance des passeports», a tenu à expliquer encore le secrétaire d'Etat. Ainsi, ces procédures doivent permettre la délivrance de passeports d'une année de validité aux ressortissants algériens établis à l'étranger, qui n'en ont pas, pour leur faciliter l'octroi de titres de séjour dans leurs pays d'accueil respectifs. Un document administratif indispensable pour les Algériens afin de régulariser leurs situations auprès des services municipaux. Ces Algériens, faute de jouissance d'un passeport pour une raison ou pour une autre, se retrouvent pris dans un cercle vicieux. Pour se faire immatriculer auprès des services consulaires, ils doivent fournir un titre de séjour, document que les services municipaux n'octroient pas sans la présentation d'un passeport en cours de validité. «Dès lors qu'un concitoyen dépose un dossier et reçoit un récépissé délivré en bonne et due forme par les services municipaux, il lui sera délivré, lorsqu'il n'a pas de documents, un passeport d'une année afin de lui permettre d'obtenir sa régularisation», a tenu à rassurer M. Benatallah, soulignant l'engouement des ressortissants algériens à s'immatriculer et à se faire établir un passeport algérien. Il a également appelé les membres de la communauté dont le passeport expire fin 2011 et en 2012 à se rapprocher des services consulaires pour renouveler leurs documents de voyage, leur permettant ainsi une validité de passeport allant jusqu'à 2015, fixée comme date limite de validité des passeports conventionnels. Au cours de cette réunion des consuls généraux et consuls d'Algérie en Europe, M. Benatallah a passé en revue les prestations de l'appareil consulaire dans la gestion de la situation de crise vécue en juillet dernier par la communauté nationale, suite à la grève décidée par le personnel navigant commercial de la compagnie Air Algérie.