Vingt-trois civils ont été tués et plus de 25 blessés dimanche par les tirs des forces de sécurité, alors que la Ligue arabe a adopté des sanctions économiques contre la Syrie, afin de cesser la violence qui secoue le pays depuis plus de huit mois. Dix civils ont été tués et 13 autres blessés à Rankouss (près de Damas), où les forces militaires «ont perquisitionné et tiré de manière indiscriminée», selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un peu plus au nord, six civils ont été tués à Homs (centre) lors de perquisitions menées par les forces de sécurité et un autre a péri dans la ville voisine de Qousseir, selon la même source. «De violents affrontements opposent depuis ce matin l'armée régulière syrienne et des groupes de déserteurs dans la région de Talbissé (près de Homs). Deux véhicules de transport de troupes ont été détruits», a ajouté l'OSDH dans un communiqué, précisant que quatre civils avaient été blessés. A Deir Ezzor (est), deux civils ont été tués et plusieurs autres ont été blessés par les forces de sécurité, et 17 personnes ont été arrêtées dans le village voisin de Mouhsen, selon la même source. En outre, une personne a été tuée à Kafarnoubol (nord ouest), après avoir été arrêtée «pour avoir vendu du fioul à des militants», selon l'OSDH. Et à Kafarnabouda, dans la région de Hama (centre), «les forces militaires et de sécurité ont pillé des magasins, incendié des maisons de militants et des voitures» et arrêté des dizaines de personnes, a dénoncé Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. La Ligue arabe a adopté dimanche des sanctions économiques contre la Syrie pour contraindre le régime à faire cesser la répression, a annoncé le Premier ministre qatari Hamad ben Jassem al-Thani à l'issue d'un conseil extraordinaire des ministres arabes au Caire. Ces sanctions, comprennent un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et des comptes bancaires du gouvernement dans les pays arabe, selon le texte de la résolution votée. Ces deux mesures doivent être appliquées immédiatement. Les sanctions comportent aussi une interdiction de voyager dans les pays arabes pour des responsables syriens dont les noms restent à déterminer ainsi que la suspension des liaisons aériennes entre les pays arabes et la Syrie. La date de l'entrée en vigueur de cette dernière mesure sera fixée la semaine prochaine.