Trois civils ont été tués dimanche par les tirs des forces de sécurité, dont deux dans la région de Homs (centre), visée depuis plusieurs semaines par des opérations militaires pour faire taire la révolte populaire contre le régime syrien, ont indiqué des militants. Ces violences, qui ont fait également 17 blessés parmi les civils, surviennent alors que la Ligue arabe s'apprête à imposer des sanctions économiques contre le régime syrien qui reste sourd à ses appels de cesser la répression et d'accepter des observateurs dans le pays. Un civil a été tué dans le quartier de Bayada dans la ville de Homs, à 160 km au nord de Damas, lors de perquisitions menées par les forces de sécurité et un autre a péri par des balles tirées d'un toit d'immeuble dans la ville de Qousseir, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «De violents affrontements opposent depuis ce matin l'armée régulière syrienne et des groupes de déserteurs dans la région de Talbissé. Deux transports de troupes ont été détruits», a ajouté l'OSDH dans un communiqué. L'armée régulière utilise des mitrailleuses lourdes dans ses opérations dans le sud de Talbissé. Quatre civils ont ainsi été blessés, selon la même source. Près de Damas, un adolescent de quatorze ans a été tué et treize autres civils ont été blessés, dans la localité de Rankouss investie par les forces militaires qui «ont perquisitionné et tiré sans distinction», a ajouté l'OSDH. Les forces de sécurité ont arrêté par ailleurs 17 personnes dans le village Mouhsen dans la région de Deir Ezzor (est).