Un vrai maestro Les Slimani, Meguehout, Rebbih et autres Kherbache, semblent aujourd'hui profiter à leur tour de la très riche expérience de l'enfant terrible de Aïn Lahdjel. Le meneur de jeu du CR Belouizdad, Amar Ammour qui avait, pour rappel, opté pour le club cher à Laâqiba en provenance du MC Alger, lors du précédent mercato d'hiver, il y a tout juste une année, revit une nouvelle jeunesse aujourd'hui. L'ancien maestro de l'USM Alger, a, en effet, été le principal artisan de la victoire de son équipe, samedi dernier devant le Mouloudia d'Alger. L'enfant de Aïn Lahdjal a visiblement de très beaux restes, tant son coup de patte toujours aussi adroit et magique, encore intact. Amar Ammour âgé aujourd'hui de 35 ans il n'en demeure pas moins parmi les rares joueurs d'exception toujours aussi compétitifs au plus haut niveau, au sein de notre actuel championnat. Un véritable artiste qui ne semble pas prêt de prendre sa retraite de sitôt, et qui fait pour l'instant le bonheur du CRB. Sa vista, et surtout sa vision du jeu anticipé, ont prédominé tout au long du match derby remporté avant-hier aux dépens du Doyen. Un véritable homme-orchestre qui a su tirer son épingle du jeu sur une pelouse du stade 5-Juillet, pourtant totalement dégradée, et qui s'est montré décisif dans un nouveau rôle de relayeur entre les deux secteurs de jeu de son équipe. Amar Ammour ayant déjà été pour beaucoup dans la victoire obtenue en déplacement face au CA Batna, avant de récidiver le week-end dernier contre le Mouloudia d'Alger, le CR Belouizdad peut se targuer aujourd'hui d'avoir en son sein un joueur qui est loin d'être fini. Au contraire, les Slimani, Meguehout, Rebbih et autres Kherbache, semblent profiter à leur tour sur le terrain de la très riche expérience de Amar Ammour, alors que d'autres ténors du championnat manquent terriblement d'un meneur de jeu de sa trempe. Il faut reconnaître que seul Djabou pour l'instant, peut être réellement considéré comme le maître à jouer de l'ES Sétif. Il est vrai que les footballeurs de la trempe de Ammour sont en voie de disparition. Les Fayçal Badji et autres Bilel Dziri, ne courent plus les rues et le CR Belouizdad, au même titre d'ailleurs que le WA Tlemcen, peuvent s'estimer heureux de pouvoir compter dans leurs rangs, un Amar Ammour ou un Anwar Boudjakdji. Deux joueurs proches de la retraite, mais qui continuent de se distinguer de fort belle manière, et surtout souvent décisive pour leur équipe. Djamel Menad, le néo-coach belouizdadi, a rapidement compris qu'il lui fallait absolument baser dorénavant sa stratégie de jeu autour d'un Amar Ammour, toujours en possession de ses moyens physiques, et capable encore de faire la décision à lui seul. D'ailleurs, ce n'est surtout pas l'excellent portier du Mouloudia, en l'occurrence le toujours spectaculaire Chaouchi, qui dira le contraire. Résultats des courses: un jeu collectif agrémenté par un but d'anthologie qui projette de nouveau le CRB sur le podium, à deux longueurs seulement de l'USM Alger.