50 entreprises du Royaume-Uni opèrent sur le marché algérien dans différents domaines, notamment les hydrocarbures et les produits pharmaceutiques. Le Royaume-Uni veut plus de présence en Algérie. C'est lors d'une conférence sur l'expertise britannique en matière de formation professionnelle, hier à Alger, que l'ambassadeur du Royaume-Uni, M.Martyn Roper, a affiché sa volonté de renforcer les liens de son pays avec l'Algérie. «Je pense que dans les relations de nos deux pays, nous avons fait un pas en avant l'année dernière avec la visite de mon ministre des Affaires étrangères. Je pense que cette visite a donné un signe positif, celui d'augmenter ses liens avec l'Algérie», a indiqué M.Ropre en marge de cette rencontre. Selon M.Roper, «les relations commerciales entre l'Algérie et le Royaume-Uni connaissent un développement constant et les échanges entre les deux pays ont atteint 2 milliards de dollars en 201.» Et pour illustrer la bonne santé de cette coopération, M.Roper a fait savoir que les exportations britanniques ont doublé au cours des 5 dernières années alors que les exportations algériennes vers le Royaume-Uni ont enregistré une augmentation de près d'un tiers en 2010 comparativement à l'année 2009. Une donne rendue possible grâce à un intense échange économique entre les deux pays. Il faut savoir qu'il y a environ 50 entreprises britanniques sur le marché algérien dans différents domaines, notamment les hydrocarbures et les produits pharmaceutiques. «Les hydrocarbures sont un secteur dans lequel nous sommes présents depuis longtemps, je veux citer aussi le secteur pharmaceutique où il y a déjà une société anglaise qui opère à Boumerdes dans la production du médicament toutes variétés confondues. C'est une entreprise qui emploies beaucoup d'Algériens», a indiqué l'ambassadeur. Il a rappelé que sept missions commerciales britanniques sont venues en Algérie en 2011. Abordant la coopération bilatérale dans les domaines de la formation professionnelle et l'enseignement de la langue anglaise, M.Roper a indiqué qu'un programme sera élaboré en 2012 avec les responsables algériens à la faveur de la visite qu'effectue actuellement une délégation d'entreprises britanniques spécialisées dans l'enseignement et la formation professionnels. D'ailleurs, à la fin de ce mois, «le conseil britannique va organiser un cours de trois jours pour tout Algérien qui veut établir un centre pour enseigner la langue anglaise. Le conseil britannique va fournir, non pas l'aide financière mais l'aide technique sur comment on peut établir un centre de la langue anglaise. Il aura pour rôle de soutenir la qualité de l'enseignement», a fait savoir M.Roper. En terme de collaboration entre les deux pays, le British Council travaille actuellement avec le ministère de la Formation professionnelle algérien. Il y a un programme pour soutenir la langue anglaise dans les écoles algériennes. Juste après, au mois de mars, «on va organiser une rencontre qui réunira des universités algériennes et britanniques pour essayer de reconstituer les liens que nous avons malheureusement perdus à un certain moment dans le passé», a-t-il rajouté. Une autre mission dans le secteur des hydrocarbures effectuera une visite en Algérie à la fin janvier courant et se rendra à Alger et Hassi Messaoud. «Cette mission s'inscrit dans la continuation du travail que nous menons dans le domaine économique et pour encourager les entreprises britanniques à prendre avec beaucoup d'intérêt l'Algérie», a précisé M.Roper. L'objectif de ces missions est d'encourager les entreprises britanniques à nouer des partenariats avec les entreprises algériennes dans plusieurs secteurs, a affirmé l'ambassadeur du Royaume-Uni. Il a ajouté qu'à partir de la fin du mois de janvier, le British Council organisera une rencontre avec les écoles et centres d'enseignement de la langue anglaise en vue d'apporter une aide technique pour un enseignement de qualité. Par ailleurs, l'ambassadeur britannique a indiqué que près de 13.000 visas ont été délivrés aux Algériens durant l'année 2011. En matière d'énergie renouvelable, l'ambassadeur d'Angleterre a affiché son intérêt pour travailler dans ce domaine. «Nous sommes en train d'organiser une mission économique. J'espère qu'elle viendra dans les deux prochains mois pour une visite d'exploration, afin de trouver les possibilités d'investissements.» La rencontre d'hier a permis la présentation des différents instituts représentés par Tvet UK dont le but est d'amorcer une étape de développement du secteur de la formation professionnelle entre les deux pays en prévision du plan quinquennal 2010/2014. La mission a identifié un fort besoin dans le domaine de la formation que les Britanniques peuvent combler. Il est question aussi de nouer des partenariats pour améliorer la qualité de la ressource humaine en Algérie (pour répondre aux besoins des sociétés étrangères notamment britanniques) mais aussi pour internationaliser le système éducatif britannique.