Sur invitation de la chambre de commerce (CCIR) de Constantine, l'ambassadeur britannique Martyn Roper a effectué hier une visite à Constantine, consécutive à une série de visites qu'il a entamées à travers différentes wilayas du pays dans le but d'explorer de «nouvelles opportunités de coopération entre le Royaume- Uni et l'Algérie, plus particulièrement hors d'Alger». Son excellence n'a pas caché son ambition de préparer le terrain pour les 35 sociétés britanniques qui s'apprêtent à investir en Algérie dès l'année prochaine dans le domaine du «commerce et de l'enseignement de la langue anglaise». Il dira à cet effet : «Nous sommes déterminés à développer les relations économiques et commerciales avec l'Algérie». M.Roper a souligné que le Royaume-Uni encourage les entreprises britanniques actives dans des secteurs hors hydrocarbures à investir en Algérie. Ce partenariat ambitionne de lancer des projets conjoints dans les secteurs de l'éducation, la formation, l'engineering et l'industrie pharmaceutique, créneau constantinois par excellence, puisque la capitale de l'Est est depuis ces dernière années considérée comme le fleuron de l'industrie pharmaceutique. Sur un autre chapitre, les anglais semblent avoir compris que la maîtrise de la langue de Shakespeare par les algériens est une condition sine qua non pour le succès des investissements et des projets de partenariat économique. Pour cela, «l'ambassade réalise la grande demande en Algérie pour l'enseignement de la langue anglaise et souhaiterait explorer les voies et moyens à même de travailler sur ce volet», a précisé encore l'ambassadeur. Des formations seront proposées aux cadres, aux étudiants et même aux journalistes. Signe que Londres compte bien faire un forcing en Algérie, et l'ambassade révèle que des visites de délégations commerciales britanniques sont programmés durant ce deuxième semestre de l'année en cours, des visites au profit de cinq délégations économiques en Algérie, activant dans les domaines de la construction, de l'éducation et de l'énergie. Ainsi cette visite de «courtoisie» durant laquelle l'ambassadeur ne voulait pas évoquer d'autres questions autres que la coopération bilatérale entre les deux pays, était une occasion pour rappeler que le Royaume-Uni était traditionnellement présent en Algérie à travers le secteur des hydrocarbures (BP, Shell, BG), et opère également dans d'autres domaines tels l'éducation (linguaphone), les infrastructures (Biwater), les pharmaceutiques (GSK), les produits à la consommation (Unilever), les services financiers (HSBC) ainsi que le transport (BA). A noter que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint en 2010 plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. La Grande-Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi 13e fournisseur.