Les travailleurs de l'Entreprise des travaux d'électricité (Etde) de Béjaïa, ne décolèrent pas. L'option de la reprise par l'Etat de leur entreprise a été une nouvelle fois soulevée à travers une action de protestation initiée jeudi dernier devant le siège de la wilaya. Cette énième action de protestation se voulait aussi une manière d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation de crise vécue par cette entreprise et qui s'illustre à travers le non-paiement des salaires durant près de 17 mois. Les travailleurs ont exigé la reprise de leur entreprise par l'Etat et le paiement de leurs arriérés de salaires et de leurs indemnités conformément, selon eux, au décret exécutif du gouvernement. Selon les travailleurs rencontrés sur place, un décret exécutif stipule que les entreprises publiques rachetées par leurs travailleurs peuvent être reprises par l'Etat si celles-ci se trouvent en difficultés financières. Et c'est apparemment le cas de l'Etde de Béjaïa. Reprise par les travailleurs, l'entreprise est aujourd'hui dans l'incapacité d'honorer ses engagements financiers envers la holding publique. Une holding qui ne cesse de mettre en demeure l'entreprise de s'acquitter de sa redevance. Ce n'est pas la première fois que ces travailleurs crient leur détresse. Depuis l'année 2009, les travailleurs ne cessent de réclamer une intervention salutaire des pouvoirs publics pour prendre en charge leurs doléances. A chaque fois il s'agit d'arriérés de salaires et la reprise par l'Etat de leur entreprise, unique salut pour celle-ci à leurs yeux. Après avoir défendu la reprise de leur entreprise qui était en proie, dit-on, à une faillite imminente, les travailleurs de l'entreprise des travaux et de distribution de l'énergie sont arrivés aujourd'hui à regretter leur décision initiale et souhaitent tout simplement redevenir ce qu'ils étaient avant l'année 2005, soit de simples salariés. Les 150 travailleurs n'ont aujourd'hui que les allocations familiales pour subvenir aux besoins vitaux de leurs familles.