Le président du parti Ahd 54, M.Ali Fawzi Rebaïne, a estimé que les observateurs internationaux présent en Algérie pour surveiller les élections sont ligotés. «Leur présence est loin d'être une mission de contrôle du moment qu'ils ne sont pas habilités à établir des rapports en cas de fraude», a déclaré M.Rebaïne hier lors d'un meeting qu'il a animé au Palais de la Culture de Mohamed Boudiaf, ce qui suppose, selon l'orateur, que l'Etat n'a pas de bonnes intentions quant à un déroulement transparent du scrutin. Parlant d'opacité, Rebaïne devait évoquer les précédentes élections électorales qu'il qualifie de meilleures par rapport à celles en cours, et ce en matière de préparation notamment. Enchaînant son discours, Ali Fawzi Rebaïne, opposant depuis 30 ans, a appelé à une rupture avec la politique opaque et le système du parti unique, faisant savoir que «ce type d'agissement est à l'origine de l'écroulement de toutes les valeurs, tant sociales, économiques que politiques». Lors de ce meeting, le patron de AHD 54 a tiré à boulet rouge sur l'Etat, relevant que la construction du pays s'est transformée en un champ de courses vers les millions de la députation, laissant ainsi les citoyens dans le bourbier des conditions sociales les plus défavorables. Avec ce tour d'horizon, selon Rebaïne, il est temps de dire «50 ans Baraket». «Ces hommes là, n'ont rien fait depuis 50 ans. De notre part, si nous arrivons à décrocher plus de sièges à l'APN, nous résoudrons tous les problèmes, dans tous les secteurs, en un mandat de 5 ans...». Soulevant le point de la falsification, le leader de AHD 54 a rappelé la dernière polémique sur les listes électorales quand des militaires y ont été inscrits hors des délais impartis. Une preuve pour M.Rebaïne que la fraude «a commencé». Avant de terminer son discours, le président du parti Ahd 54 n'a pas omi de parler du rôle du mouvement associatif, qui est sensé être un partenaire dans la vie sociale et politique du pays. Il clôtura sa visite à Annaba avec une note d'optimisme, et ce «malgré les pressions énormes qu'exercent le pouvoir».