Le ministère libyen de l'Intérieur a condamné mardi l'attaque à la roquette perpétrée la veille contre un convoi diplomatique britannique à Benghazi (Libye), dénonçant une « menace pour la sécurité et la stabilité du pays ». Des individus armés non identifiés ont tiré une roquette sur un bus transportant des diplomates et le consul britanniques à Benghazi, dans l'est de la Libye. Deux membres de sécurité ont été blessés dans l'attaque. Des médias locaux ont pu montrer des traces de sang sur le siège passager du véhicule blindé endommagé immatriculé «mission diplomatique » et stationné devant le consulat britannique à Benghazi. «Cet acte visait la sécurité et la stabilité de la Libye », a dénoncé le ministère libyen de l'Intérieur, affirmant que « cette attaque va dans l'intérêt des ennemis de la Libye », où prévaut un climat d'insécurité en raison des quantités d'armes en circulation depuis le conflit armé ayant conduit à la chute du régime de Maâmmar El-Gueddafi. Au moins vingt-trois personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées en deux jours de combats entre la tribu des «Toubous » et des forces liées à l'armée libyenne à Koufra, dans le sud-est du pays. En février dernier, des combats entre les deux grandes tribus de la ville, les « Toubous » et les « Zwei », avaient fait plus d'une centaine de morts des deux côtés en une douzaine de jours à Koufra, ville frontalière du Tchad, du Soudan et de l'Egypte. Les autorités libyennes avaient alors envoyé la « brigade Bouclier » de la Libye, une force d'ex-rebelles, depuis Benghazi (est) pour s'interposer entre les deux parties.
