L'angoisse fait place aux cris de joie Une fois n'est pas coutume, ce sont les scientifiques qui décrocheraient la palme, suivis de très près par les maths élémentaires. La troisième place reviendrait aux gestions, alors que ce sont les littéraires qui fermeraient la marche. Stress, anxiété, angoisse, déprime et même dépression. Ce ne sont pas les signes d'une maladie mentale, mais c'est l'état d'esprit des candidats au Bac et de leurs parents avant de découvrir les résultats. La saturation du site Internet de l'Office national des examens et concours (Onec) n'a pas arrangé les choses. Hier matin, en effet, les Algériens qui ont quelqu'un dans la famille qui a passé son Bac, se sont réveillés avec une boule au ventre. «Les résultats du Bac ont été publiés sur le Net», était la phrase fatidique qui se répétait à tout bout de champ. L'anxiété a alors pris une autre tournure pour se transformer en désarroi. «Qui a le site de l'Onec?», demandaient déspéremment les candidats. «Pourquoi le site ne veut pas s'ouvrir?», faisait également partie de ces interrogations. Même les réseaux sociaux n'ont pas été épargnés par l'angoisse des résultats du Bac. Les sites faisaient tous référence à ces résultats et où on pouvait les consulter. La confusion était de mise puisque ces résultats devaient en principe être communiqués le dimanche 1er juin. Mais sans avertir personne, le ministère de l'Education nationale a avancé leur publication de 48h. «C'est à cause des festivités du 5 Juillet et faciliter l'organisation de la cérémonie que doit présider le chef de l'Etat en l'honneur des meilleurs bacheliers du territoire national», précise une source du ministère de l'Education nationale. Soudain, après la confusion et le stress, place à la jubilation! Les premiers résultats tombent. L'angoisse fait place aux cris de joie accompagnés par des assourdissants «youyous». Les «je l'ai eu, mon fils l'a eu, ma fille l'a eu...» étaient plus nombreux que les «il ou elle ne l'a malheureusement pas eu». Ce qui laissait présager un taux de réussite des plus impressionnants pour ce que certains aiment appeler, le dernier Bac de Benbouzid. Ce qui nous est confirmé par l'une de nos sources au ministère de l'Education. «Cet impressionnant taux de réussite dépasserait les 65%», nous confie notre source. «Il avoisinerait même les 70%», ajoute-t-elle. Ce taux exceptionnel de réussite serait donc une amélioration par rapport à celui de l'an dernier qui était de 62.45%. Une fois n'est pas coutume, ce sont les scientifiques qui décrochent la palme avec «un taux de réussite qui avoisinerait les 70%», révèle la même source. Suivis de très près par les maths élémentaires (maths et maths technique) avec «un taux de réussite qui serait estimé à 60%», avance-t-elle. La troisième place reviendrait aux gestions, alors que ce sont les littéraires qui fermeraient la marche, eux qui ont l'habitude de décrocher les premières places. Ces premières estimations qui font état d'un important taux de réussite ont été confirmées de visu dans les établissements scolaires. Les résultats du Bac ont été affichés hier après-midi au niveau des lycées. Ils étaient nombreux à s'être rassemblés devant leurs établissements scolaires dans l'attente de pouvoir confirmer une bonne fois pour toutes leurs résultats. La joie était beaucoup plus de mise que la tristesse, particulièrement chez les scientifiques. «Toute notre classe a réussi», nous confie avec joie Sarah étudiante en série sciences expérimentales au lycée Aïcha Oum El Mouminine d'Hussein Dey. Dans ce lycée, le taux de réussite avoisine les 96%. «On a eu 100% de réussite chez les scientifiques et les gestions», confie avec un large sourire la surveillante générale qui était venue partager la joie de ses poulains. «Seules trois élèves dans les filières littéraires n'ont pas obtenu leur Bac», atteste-t-elle fièrement. «Chez les maths élém, une seule élève a connu l'échec», informe la surveillante générale. A un pâté de maisons plus loin, plus exactement au lycée Boulkine, la même ambiance festive régnait. Cris de joie, mêlés aux accolades entre amis ont fait oublier que le mercure faisait des siennes. En ce vendredi pas comme les autres, Sarah n'était pas la seule à s'être présentée devant son lycée. Tout seuls ou accompagnés de leurs parents, les nouveaux bacheliers étaient en train de fêter là leur dernier moment dans leur «bahut». La chaleur qu'a connue la capitale tout le week-end, n'a rien atténué de leur joie. Certains sont mêmes sortis défiler en voiture. Klaxons, fumigènes étaient au rendez-vous! Des cortèges de nouveaux bacheliers se sont même formés, faisant concurrence à ceux des mariages... Félicitations donc à ces jeunes bacheliers qui ont non seulement obtenu le sésame pour l'université, mais ont vécu un moment des plus historiques qui est le... dernier Bac de Benbouzid