La Tunisie, où le chef historique palestinien a vécu de 1982 à 1994, réclame une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe. le soutien de la Ligue arabe pour demander une enquête internationale sur la mort de Yasser Arafat, après la découverte de quantités anormales de polonium, qui redonne crédit à la thèse d'un empoisonnement. La Tunisie, où le chef historique palestinien a vécu de 1982 à 1994 avant de rejoindre les Territoires palestiniens, a repris cette revendication jeudi, réclamant également une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe. Après la réunion, «nous demanderons la constitution d'une commission d'enquête internationale semblable à celle créée sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri (en 2005) afin que nous puissions résoudre toutes les questions sans réponse», a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki. «Nous voulons montrer que l'Autorité, la direction et le peuple palestiniens sont tous impatients de connaître tous les détails de la mort d'Arafat, afin de clore ce dossier», a assuré le ministre à la radio officielle Voix de la Palestine, au lendemain de l'aval donné par le président Mahmoud Abbas. Au Caire, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed ben Helli, a indiqué que des consultations étaient en cours pour fixer une date à la réunion d'urgence, selon l'agence égyptienne Mena. L'Institute for Radiation Physics de Lausanne (Suisse), qui a analysé des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat remis à sa veuve par l'hôpital militaire français de Percy, où le dirigeant palestinien est mort le 11 novembre 2004, y a découvert «une quantité anormale de polonium», selon un documentaire diffusé mardi par la chaîne qatarie Al-Jazeera. A Ghaza, le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a également réclamé l'exhumation du corps de Yasser Arafat, afin de «retrouver les piètres individus qui ont facilité l'assassinat», et souhaité une «enquête sérieuse» pour «révéler les faits, quels qu'ils soient». M.Haniyeh a fustigé «l'échec» de l'Autorité palestinienne rivale du président Mahmoud Abbas à conduire une enquête sur les circonstances de la mort du dirigeant historique des Palestiniens.