Au moment où nous mettions sous presse, Abdelhakim Serrar aurait officiellement déposé hier sa démission au niveau du conseil d'administration de l'Entente sétifienne. Une décision prise finalement par le désormais ex-président de la société Black Eagle, et qui aurait apparemment soulevé bien des questions parmi les nombreux fans de l'Aigle noir. L'événement est même de taille au sein de la ville des Hauts- Plateaux car si c'est vraiment le cas, l'ère Serrar sera définitivement révolue au à l'ES Sétif. Celui qui a dirigé son club de toujours pendant plus d'une décennie, aurait finalement à son tour décidé de rendre le tablier et pas de son proche chef. Selon Abdelhakim Serrar, certaines personnes, sans les nommer, l'ont finalement poussé avec le temps à prendre la décision devenue irrévocable à ses yeux de quitter définitivement cette fois l'Entente. Il est vrai que depuis plusieurs mois déjà, l'ancien défenseur central et capitaine d'équipe pendant les années 1980 des prestigieux Noir et Blanc, faisait face à une situation d'ordre relationnelle interne de plus en plus tendue, notamment avec Hassan Hemmar, l'actuel président du CSA/ ESS. Les multiples clashs qui se sont produits à maintes reprises entre les deux hommes forts de l'ESS, au cours de la précédente saison, étaient tellement devenus légion que Serrar avait plusieurs fois annoncé publiquement qu'il quittait son club de toujours avec lequel il a remporté jusqu'ici pas moins d'une dizaine de titres. Il est vrai aussi que l'Entente a connu pendant quelques saisons, une longue traversée du désert, avant de revenir au premier plan, avec en prime, un autre dernier doublé en titre au terme de la saison écoulée. Il n'empêche qu'au cours de cet été, plusieurs joueurs, et non des moindres, ont préféré changer d'air, au plus grand dam des nombreux inconditionnels du club cher à Aïn El Fouara. Même le coach suisse Alain Geiger a fini par s'en aller, au moment où l'Aigle noir s'apprête au cours de la prochaine saison, à participer pour la énième fois à la prestigieuse Champion's League. Le départ vers la Tunisie d'un joueur de la trempe de Djabou et les multiples créances non-payées à certains joueurs, ont aussi fini par dépiter Abdelhakim Serrar. Il y a aussi cette dernière candidature aux dernières élections législatives, et au terme desquelles Serrar n'a pas finalement pu décrocher un poste de député au niveau de l'APN, et qui aurait été très mal acceptée par l'ex-boss de l'Entente. Mais c'est surtout depuis l'avènement du professionnalisme en Algérie que la situation interne de l'ES Sétif s'est vraiment compliquée entre plusieurs dirigeants forts de l'Entente. Aujourd'hui, Abdelhakim Serrar est convaincu de quitter l'ESS, après avoir mûrement réfléchi cette fois, et que son départ, combien de fois annoncé par ses soins, répondait aujourd'hui au voeu de certains de ses détracteurs qui considèrent le bilan de l'ère Serrar est plutôt négatif. En tous les cas, au terme de la réunion du conseil d'administration qui s'est tenue hier à Sétif, et au cours de laquelle Abdelhakim Serrar devait logiquement présenter par écrit sa démission aux membres dudit conseil, on saura de manière définitive, si oui et non l'ère Serrar à l'ES Sétif est désormais bien révolue.