Un montant de 58 millions d'euros est consacré à la coopération dans les secteurs des transports, de la culture et de l'emploi des jeunes. La Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Mme Catherine Ashton, a entamé hier des discussions avec les autorités algériennes. Elle a été accueillie à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Les deux responsables ont mis à profit cette visite pour signer trois conventions de financement de programmes de coopération. Elles sont liées aux programmes de coopération relatifs aux secteurs des transports, de la culture et de l'emploi des jeunes. Les trois conventions de financement sont d'un montant de 58 millions d'euros. Le montant du programme d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie est d'un montant de 21,5 millions d'euros. Le programme est censé assurer l'assistance technique au ministère de la Culture, en vue d'appuyer la politique du gouvernement algérien d'insertion du patrimoine culturel dans le schéma directeur sectoriel de la culture, approuvé en 2007 et intégré dans le Schéma national de l'aménagement du territoire. La deuxième convention qui porte sur un programme d'appui au secteur des transports est d'un montant de 13 millions d'euros et 3 millions de contribution algérienne. Ce programme vise à consolider les actions engagées dans le premier programme déjà signé entre les deux parties et assurer un appui institutionnel au ministère des Transports en vue de la formulation d'une stratégie nationale intégrant la gestion des infrastructures. Quant au programme d'appui jeunesse-emploi, il est doté d'une enveloppe financière de 23,5 millions d'euros. Il s'agit du premier programme du genre en Méditerranée lancé avec l'Algérie en tant que projet pilote visant à appuyer la politique du gouvernement en direction des deux domaines intimement liés (jeunesse et emploi). Les parties algérienne et européenne ont fait en sorte que ce programme puisse atteindre l'objectif d'assurer un appui institutionnel aux administrations et organismes en charge de la double problématique des jeunes et de l'emploi. Le programme permettra aussi de prodiguer un soutien à la réalisation des objectifs de création d'emplois au profit des jeunes, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2015. A travers ces conventions signées par Mme Ashton qui se rend pour la première fois à Alger, c'est un témoignage de l'importance accordée par les Européens au renforcement du dialogue et de la coopération avec l'Algérie qui est délivré. Mme Ashton aura également, pendant son séjour dans la capitale, l'occasion d'aborder les perspectives des relations entre l'Algérie et l'UE dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Accord d'association. Les deux parties ont aussi tenté d'améliorer les conditions précédant la conclusion prochaine d'un partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie. Les dirigeants européens sont toujours en proie à des incertitudes sur la croissance mondiale et comptent accroître leurs chances de sortir du marasme en se tournant vers leurs voisins du Sud. En plus des dossiers économiques, Mme Ashton a eu un échange de vues sur les questions régionales et internationales. Les responsables algériens se sont entretenus avec leur hôte européenne sur la crise malienne en particulier et la situation au Sahel ainsi qu'en Méditerranée orientale. Il y a longtemps que la coopération avec l'UE a inclus aussi les domaines de souveraineté. La délégation de l'Union européenne à Alger en a fait état dans l'un de ses rapports annuels sur la coopération avec l'Algérie. C'est le cas pour la justice et la police et les droits de l'homme qui sont des sujets jalousement gardés par l'Algérie. Cela n'empêche pas l'UE de parler de consolidation de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance. D'autres secteurs, comme l'économie et la santé, sont parmi les sujets traités conjointement. C'est sans doute cette intensité de la coopération qui fait dire aux responsables de la délégation de l'Union européenne en Algérie que le pays est depuis plusieurs années un partenaire stratégique de l'UE. C'est vrai à la fois par «la place géostratégique qu'elle occupe dans le Maghreb que par le rôle qu'elle joue en Afrique» ainsi que par son statut de fournisseur de gaz à l'Europe, est-il écrit. Les programmes de l'UE en cours, hormis ceux des Etats membres, sont de 450 millions d'euros. Rien que pour «mettre en oeuvre une plus grande indépendance de la justice, 17 millions d'euros ont été affectés.