L'Algérie et l'Union européenne ont signé hier à la faveur de la visite de la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Mme Catherine Ashton, en Algérie. Le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, considère que ces accords ont une «valeur symbolique» et «beaucoup de substance». La signature de ces trois conventions portant sur un financement de 58 millions d'euros aux programmes d'appui à la protection du patrimoine culturel en Algérie (21,5 millions d'euros), au secteur des transports (13 millions d'euros et 3 millions de contribution algérienne) et à la jeunesse et l'emploi (23,5 millions d'euros), «s'inscrit dans le cadre de la série des conventions que nous avons pris l'habitude de signer entre l'Algérie et l'UE. Celles-ci sont importantes, parce qu'elles ont une valeur symbolique et, en plus, elles ont beaucoup de substance», a déclaré à la presse M. Medelci à l'issue de la cérémonie de signature. «L'emploi des jeunes est considéré comme l'un des défis de l'Algérie et la convention que nous avons signée ensemble aujourd'hui, va nous permettre de coopérer dans ce domaine», a-t-il précisé, ajoutant que l'autre défi de l'Algérie «est de se retrouver dans sa mémoire et préserver cette mémoire». C'est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, «la préservation de notre patrimoine culturel est un second défi et la convention signée aujourd'hui nous permet de coopérer dans ce domaine». Au sujet de la troisième convention concernant le secteur des transports, le chef de la diplomatie algérienne l'a considérée comme «un saut de la continuité de l'effort», dans la mesure, a-t-il relevé, où il s'agit d'une deuxième convention «qui va consolider une première déjà signée». «Notre satisfaction est grande quant aux efforts fournis pour la conclusion de ces trois conventions, des efforts que nous allons poursuivre pour la mise en œuvre de ces accords», a-t-il souligné. Pour sa part, Mme Ashton a déclaré que pour l'UE, la relation avec l'Algérie est «importante», précisant que les trois accords signés sont «l'expression de cette importance». Elle a, par la même occasion, mis l'accent sur l'aspect lié à la culture et à la protection du patrimoine, tout en insistant sur la nécessité d'investir dans la jeunesse. «Le secteur des transports est, quant à lui, vital pour la vie des populations et j'espère que l'accord que nous avons signé aujourd'hui permettra d'apporter une aide supplémentaire aux infrastructures qui servent ce secteur», a-t-elle mentionné, indiquant que ces accords «traduisent la volonté de l'UE à travailler de concert avec l'Algérie et d'œuvrer au renforcement de la coopération entre les deux parties». La visite de Mme Ashton lui a également permis d'échanger les points de vue avec les responsables algériens sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Elle a été aussi l'occasion, souligne-t-on, pour les responsables algériens de s'entretenir avec leur hôte européenne de la crise malienne en particulier et de la situation au Sahel ainsi qu'en Méditerranée orientale en général. Par ailleurs dans un communiqué de la délégation européenne en Algérie rendu public à la veille de la visite de Mme Ashton, il y est indiqué que «l'Union européenne apporte son appui aux réformes politiques et économiques mises en œuvre par les autorités algériennes et souhaite approfondir sa coopération avec l'Algérie dans le cadre de la nouvelle politique européenne de voisinage et sur les dossiers de politique étrangère». «De par son importante position régionale et les liens étroits qu'elle entretient avec l'UE, l'Algérie est un partenaire d'importance stratégique et un interlocuteur incontournable dans la région méditerranéenne et en Afrique», précise le même document.