La citoyenneté d'honneur a été conférée samedi à la militante sahraouie, Mme Aminatou Haidar, par le Conseil municipal de la ville italienne de Sesto Fiorentino (Toscane), en reconnaissance à son combat en faveur du respect des droits humains dans les territoires sahraouis occupés. La distinction a été remise à Mme Haider par le maire de la municipalité toscane, M. Gianni Gianassi, lors d'une cérémonie émouvante organisée au siège de la mairie, en présence notamment, du président de la Province de Florence, Andrea Barden et de la présidente de la Fondation Robert F. Kennedy, section d'Italie, Marialina Marcucci. Prévue au printemps 2010, la remise de cette distinction à la militante sahraouie « la plus connue » a été reportée à cause de l'état de santé de M. Haider en cette période, a expliqué le maire de la ville, rappelant s'être rendu personnellement, en mars 2011, à El Ayoune, capitale sahraouie occupée, pour lui décerner la citoyenneté d'honneur, et rendre visite à d'autres militants sahraouis ainsi qu'aux familles des victimes du « camp de la liberté (Gdeim Izik) ». Dans une lettre de sensibilisation envers la cause sahraouie, adressée au chef de la diplomatie italienne, Giulio Terzi, en décembre 2011, le maire avait expliqué avoir constaté sur place « la dramatique » situation dans laquelle vivent les populations sahraouies dans les territoires occupés », soulignant qu'à son retour en Italie, « une nouvelle vague de répression » s'était abattue sur ces populations. L'attribution de ce titre honorifique constitue un témoignage de « la solidarité de Sesto Fiorentino avec une femme qui se bat pacifiquement pour la liberté et le respect des droits de l'homme au Sahara occidental », a dit le maire, dont la municipalité est la première municipalité en Italie, à avoir signé en 1984, un accord de jumelage avec la commune sahraouie de Mahbes. L'engagement du maire de Sesto Fiorentino en faveur de la cause sahraouie a été encore démontrée, lorsque sa municipalité avait accueilli une nouvelle représentation diplomatique sahraouie dédiée aux victimes du « camp de la liberté » (Gdeim Izik), ouverte en novembre 2011 dans cette ville italienne et ce, une année après son démantèlement par les forces de répression marocaines. Le maire a saisi cette opportunité pour rappeler le parcours militant de Mme Haider et sa lutte pacifique pour permettre au peuple sahraoui de recouvrer ses droits fondamentaux et à leur tète, celui de décider librement de son destin, à travers un référendum d'autodétermination.