Certains ont prolongé la campagne électorale Pour l'APW, le FLN, le RND, le FFS, le HMS rafleront certainement la mise. Même si la campagne a été officiellement clôturée dimanche à minuit, de nombreux candidats l'ont prolongée dans le temps. En effet, et depuis dimanche, les cafés ne désemplissaient point. Les candidats ont opté pour un travail de proximité sans limite. Certains n'ont pas hésité à faire du porte-à-porte avec des jeunes filles chargées de convaincre les électrices à rallier leurs camps respectifs. Dans une précédente édition, nous avons rapporté les appréhensions des citoyens devant l'affichage et les graffitis anarchiques. Comme lors de toutes les échéances électorales antérieures, certains partis continuent à salir les murs en placardant leurs affiches, voire à écrire à la peinture partout. Après un mois d'une ambiance totalement dévouée aux meetings, aux tournées de proximité, à l'affichage sauvage,... la vie a repris son cours normal. Suite à un affichage anarchique, les villes et villages de la wilaya gardent les stigmates d'un comportement indigne de candidats et de partis qui postulaient à des sièges dans les structures de gestion des communes et de la wilaya. Les abribus, les murs, les pylônes électriques... sont couverts de lambeaux d'affiches qui salissent et agressent la vue. «Combien doit débourser le contribuable pour effacer ces traces?» nous avait confié un citoyen lors des législatives du 10 mai dernier. Certains partis, et à leur tête le parti au pouvoir depuis l'Indépendance, ont utilisé de la peinture pour inscrire des graffitis et des appels à voter pour leurs candidats. Dans cette quête aux voix, plusieurs postulants s'évertuent et se découvrent une autre dimension sociale dans les lieux les plus fréquentés. Même les mosquées n'échappent pas à ces pratiques. L'utilisation des lieux de culte étant interdite, ces formations politiques, surtout celles proches de la mouvance islamiste, ont hérité et perpétuent les méthodes du parti dissous. Elles profitent des cinq rassemblements quotidiens et de celui hebdomadaire du vendredi pour mener campagne surtout que la majorité des pratiquants reste une catégorie âgée, soucieuse des tracas du quotidien et pas du tout branchée sur la politique donc facile à tromper. L'énigme reste le taux de participation. Au regard du désintéressement manifesté tout au long de la campagne, ce dernier peut être important. Pour les plus initiés, l'avis est tout autre. «La participation sera plus importante comparativement aux législatives. La région Est de la wilaya participera contrairement aux élections du 10 mai passé où la grande majorité a boudé les urnes» commente un candidat à la présidence de l'APC d'Ahnif. Comme pour la participation, les résultats sont difficiles à pronostiquer: «Pour l'APW ça se jouera entre les formations traditionnelles, le FLN, le RND, le FFS, le HMS avec peut-être une surprise, en l'occurrence une défaite du RCD au profit du MPA de Amara Benyounès». La raison évidente de cette liaison entre ces deux formations est due au fait que beaucoup de cadres du rassemblement ont rejoint le Mouvement populaire algérien. Pour les communes, chaque liste a ses chances, surtout que le choix se porte surtout sur les individus et non par rapport au programme du parti. L'autre élément qui risque d'influer concrètement sur les résultats demeure l'obligation de satisfaire aux 7% des suffrages exprimés. Comme lors des législatives où les 5% ont écarté des candidats d'envergure, cette obligation peut se dresser devant des listes qui n'ont pas un électorat partisan comme le FLN, le FFS et à un degré moindre, le RND, le MSP et le RCD qui disposent d'une base au niveau de la wilaya. La configuration politique laisse penser que 13 communes berbérophones sur les 45 que compte la wilaya échapperont aux deux partis de l'Alliance présidentielle à moins d'une grande surprise. Les 32 restantes verront la victoire du RND et du FLN dans leur grande majorité. La commune du chef-lieu demeure une véritable énigme même si Miloud Khelif du RND part favori. Le favori n'est pas toujours le gagnant.