Lors de la constitution du sénat, le FLN avait perdu du terrain laissant place au RND qui, tout en faisant une percée fulgurante, avait obtenu la majorité des sièges. Quelques jours après la validation des résultats des élections locales, une nouvelle bataille électorale vient d'être lancée. Il s'agit des sénatoriales pour lesquelles le Front de libération nationale ambitionne de redorer son blason, avec pour finalité: surmonter sa défaite lors des locales du 29 novembre en raflant le maximum de sièges au Sénat. Fraîchement installés dans leurs fonctions dans les Assemblées municipales, APC et APW, que les élus du vieux parti ont eu droit à un lavage de cerveau à l'occasion de la réunion les ayant regroupés, mercredi soir à la mouhafadha d'Oran. La réunion, qui a été consacrée à l'élection du représentant du FLN pour les sénatoriales, a servi de tribune à travers laquelle les intervenants ont appelé les élus locaux du parti à accompagner leur représentant à la deuxième Chambre en lui consacrant leurs voix, question d'affronter, tout en les battant, les partis rivaux en lice en premier lieu le Rassemblement national démocratique, le RND. Dans le vif, le sénateur sortant, Brahma Djelloul, est allé droit au but dans son speech en déclarant que «l'épisode de 1997, qui est dépassé, ne doit plus se rééditer». Une telle déclaration vaut son pesant d'or étant donné qu'à cette date, et très précisément à l'occasion de la constitution du Sénat, le FLN avait perdu du terrain laissant place au RND qui, au cours de sa percée fulgurante aussi bien au niveau de l'Assemblée populaire nationale qu'au niveau des assemblées locales, avait obtenu la majorité des sièges de la deuxième Chambre parlementaire. Brahma Djelloul, ce fin connaisseur de toutes les grandes et petites affaires qui se trament dans la maison du Front de libération nationale, a, dans discours, mis l'accent sur la nécessité de ressouder les rangs et de réunir les bases locales, question de faire valoir le parti en le poussant davantage sur la scène politique locale et nationale. Dans une salle, pleine à craquer, le sénateur sortant n'a pas mâché ses mots en déclarant sans aucune gêne que «le FLN doit être éternellement fort et ce, en votant massivement au profit des candidats devant le représenter au Sénat». Auparavant, ce fut Aouad Mohamed, membre du conseil national du FLN et élu à la commune d'Oran qui a fait un discours aussi bien sensibilisateur que mobilisateur dans lequel il a rappelé les conditions qui ont ponctué et accompagné l'élection des élus du vieux parti aux assemblées locales. Tout en responsabilisant ses pairs, Aouad Mohamed a, pour sa part, été très explicite en déclarant que «les intérêts du parti doivent primer». Les sénatoriales constituent un nouveau test pour l'ensemble des formations en lice dont le FLN. Au terme de la rencontre de mercredi, les élus du FLN ont, par voie de consensus, décidé de plébisciter Chabni Fathallah. Ce dernier, devant représenter le vieux parti, a milité, depuis les années 1970, dans le FLN avant de rejoindre, en 2007, le Front national guidant la liste de cette formation à la députation d'alors. Elu député en 2007, Chabni Fathallah, qui a échoué dans les législatives du mois de mai dernier, a vite fait de regagner son ancienne formation pour présenter sa candidature dans la liste du FLN postulant à l'APW d'Oran lors des dernières locales. Le RND, cette formation politique, qui a perdu les dernières sénatoriales tenues en fin 2009, ne veut aucunement jouer les rôles de figurants cette fois-ci. L'enjeu est donc de taille. En dépit de son échec cuisant lors des locales du 29 novembre dernier, le Front de libération nationale, qui a perdu le contrôle de L'APW d'Oran et plusieurs autres municipalités, n'est tout de même pas près de lâcher du lest. Dans les coulisses, la formation de Ouyahia aurait opté pour la candidature du P/APW élu le 29 novembre, Abdelhak Kazitani. Cela se passe au moment où le Parti des travailleurs est attendu à rendre publique la position qu'il prendra. D'autant que son conseil central, qui s'est réuni hier, aurait abordé la question.