Cent vingt transformateurs électriques seront installés dans différentes zones de la wilaya de Annaba. A cet effet, une enveloppe de 50 milliards de centimes a été débloquée, pour cette opération qui entre dans le cadre d'un programme relatif à la réduction des chutes de tension électrique, mais aussi pour éliminer toutes formes de délestage. 40 postes sont destinés au centre du chef-lieu de la commune de Annaba, où il est enregistré le plus haut taux de consommation. Le reste sera réparti entre d'autres régions de la wilaya. Selon un responsable de la direction générale de Sonelgaz Annaba, ce planning d'urgence, est la phase préliminaire pour la préparation de l'été 2013. Dans cette optique, il est à noter que toutes les opérations que mène actuellement cette institution économique, ont pour objectif l'amélioration du réseau d'électricité, et par conséquence la prestation de services pour les abonnés de la wilaya de Annaba et de tout l'est algérien. Ce vaste programme devra s'effectuer sur plusieurs tranches dont une première d'un montant de 10 milliards pour 35 transformateurs, réalisable au début de l'été prochain, et devra toucher les 12 communes de la wilaya, Sidi Amar, El Bouni et le chef-lieu de la commune, entre autres. Au sein du même programme, il est fait état de la réhabilitation de plusieurs transformateurs d'électricité se trouvant dans un état défectueux. Ces équipements devront être opérationnels avant la fin de l'année en cours. Ainsi, à travers ce programme, Sonelgaz veut mettre un terme aux coupures d'électricité qui ont caractérisé l'été dernier et occasionné des dommages, aussi bien pour les ménages que pour les commerçants. C'est en tout cas, ce qu'assure le responsable de l'entreprise de distribution de l'électricité et du gaz, filiale de Sonelgaz «l'Etat a débloqué des moyens énormes pour juguler les effets néfastes de la crise d'énergie électrique qu'ont connus plusieurs régions du pays ces dernières années, la wilaya de Annaba, entre autres» Des propos bienheureux pour les habitants de cette wilaya et ses voisines. Doté d'un important budget, ce programme a été mis en oeuvre dans l'ensemble des communes, même les zones les plus retirées de la wilaya de Annaba, selon le même interlocuteur. Ainsi, les capacités énergétiques de chaque commune et localité seront renforcées par la multiplication des postes de transformation électrique. Rappelons que l'été 2012 a été un véritable calvaire pour la population annabie, au mois de Ramadhan, notamment où le thermomètre avait affiché des températures allant de 36 à 42°, nécessitant une surconsommation d'énergie, de par l'intense utilisation des équipements d'aération et de réfrigération, en l'occurrence. Concernant les coupures d'électricité, le délestage n'est pas toujours ce mal nécessaire, il y a aussi d'autre raisons, comme la fraude. Pour ce qui est de cette dernière dans l'approvisionnement en électricité, notre interlocuteur a indiqué que cela ne faisait qu'empirer en été, car le courant est souvent volé pour être utiliser pour faire fonctionner les appareils de réfrigération qui consomment des quantités importantes d'électricité Ce matériel n'est pas programmé dans la consommation de telle ou telle zone/localité et même dans des appartements. Aussi, il n'est pas surveillé par les services de Sonelgaz, ce qui provoque des défaillances et des coupures d'électricité. En effet, il n'y a qu'à aller voire dans les vieux quartiers de la ville de Annaba et les localités de diverses communes, où le vol de courant électrique depuis des portaux, donne l'allure d'une toile d'araignée. Chacun s'alimente en électricité comme bon lui semble, sans crainte et sans égard pour personne, même pas pour leur vie. En effet, plusieurs accidents ont été enregistrés, notamment l'été dernier, où un jeune homme, âgé de 27 ans, détenteur d'un restaurant informel à Hadjer Eddis, avait trouvé la mort par électrocution après avoir marché sur le câble d'alimentation qui traînait au beau milieu de sa mahchacha. Notons que le taux de vol et de perte de l'électricité et de fraude dans sa consommation a atteint une moyenne de 12% à l'échelle nationale.