33 tonnes de phosphate avaient été chargées à bord de deux cargos étrangers, l'un battant pavillon panaméen et le second battant pavillon kazakh en direction de la Hollande. Les services de la Gendarmerie nationale d'Annaba ont ouvert une enquête sur un scandale relatif à la contrebande de centaines tonnes de phosphate algérien vers la Hollande, apprend-on de source sécuritaire. La facture de 4 millions de dollars, montant de la transaction entre l'Algérie, représentée par le complexe Somiphos, versée dans la production du phosphate à Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa, et la Hollande, n'a pas été versée dans le compte bancaire algérien. Selon notre source, les investigations et recherches ont touché dans un premier temps plusieurs concernés, au niveau de la direction générale de l'entreprise portuaire d'Annaba, considérant que la quantité de phosphate, objet de la contrebande, est sortie depuis le quai réservé au complexe Somiphos. Les premiers éléments de l'enquête, ont pour l'heure, fait ressortir que 33 tonnes de phosphate avaient été en date du 03 août 2012 et le 15 septembre de la même année, chargées à bord de deux cargos étrangers, l'un battant pavillon panaméen et le second battant pavillon kazakh, se dirigeant tous deux en direction du port de Rotterdam en Hollande, a précisé la même source sécuritaire. Les premières données des investigations et recherches engagées par les services en charge de ce lourd dossier, ont abouti au fait que «Thermophos International» leader dans le phosphate et la chimie, qui réalisait un chiffre d'affaires de plus de 750 millions d'euros par an, est une société en faillite et en phase de liquidation et cessation de paiement pour 09 autres points répartis à travers l'Europe, dont entre autres celui de Grenoble en France, a expliqué notre source. Par ailleurs, concernant les éléments de l'enquête, relative au dossier de la transaction, le représentant algérien, à savoir Somiphos, n'a pas, selon notre source, respecté les mesures réglementaires régissant le commerce et exportation du phosphate à l'étranger, notamment les mesures pour le mouvement des capitaux entre les deux parties. Dans ce sillage, l'acheteur hollandais, n'aurait pas livré à son exportateur, Somiphos le document prouvant l'accomplissement de la transaction, pour faire valoir les droits financiers. Pourtant, ledit document était censé être livré avant que le phosphate ne quitte le port de départ, explique notre source. Une situation à l'origine de diverses situations intrigantes, de par l'accomplissement des opérations de chargement de plus de 17.178 tonnes de matière première de phosphate. Un scandale qui a secoué fortement la direction du complexe Somiphos dont, le président du conseil d'administration et le directeur général de l'unité de Tébessa, ont tenu hier, mardi, à Alger, une réunion avec le directeur général de la Banque d'Algérie, tentant de trouver une formule juridique, pouvant permettre de récupérer les 4 millions de dollars, montant de la transaction scandaleuse. En outre, la tutelle a dépêché une commission vers le complexe pour déterminer les circonstances de cette affaire qui met en jeu des capitaux et du coup les intérêts économiques du pays. Affaire à suivre.