Les services de sécurité tentent encore d'identifier et de rechercher les jeunes terroristes non fichés. On apprend de sources sûres que les services de police ont procédé, il y a quelques jours, à l'arrestation, à Kouba, de deux jeunes adolescents en possession de PA (Beretta). Il s'agirait, à en croire les mêmes sources «d'armes qui ont appartenues à des policiers assassinés», selon les résultats de la balistique. Aucune précision ne nous été fournie sur les identités des jeunes arrêtés, mais on croit savoir que l'un de ces adolescents, serait à l'origine de la tentative du hold-up du fourgon de transport de fonds à Kouba. Il aurait eu l'arme par l'intermédiaire d'un repenti, actuellement activement recherché. Suite à ces arrestations, les policiers ont procédé à l'interpellation de plusieurs personnes résidant dans les environs de Kouba, soupçonnées d'appartenance aux groupes terroristes armés. «L'enquête suit son cours et nous sommes sur le point de démanteler un dangereux réseau composé essentiellement de jeunes inconnus de nos services», affirme une source policière sous le couvert de l'anonymat et qui confirme les informations selon lesquelles un certain nombre de terroristes a investi les tissus urbains aussi bien à Alger qu'à Oran et à Constantine. L'important dispositif policier muni de gilets pare-balles, déployé à travers les artères de la capitale et au sein des autres villes, les fouilles aux corps systématiques des passagers de bus et des citoyens suspects, confirme la crainte des services de sécurité quant à une recrudescence de la violence à la veille de la présidentielle. Les mêmes services «n'écartent pas l'option de manipulation politique, c'est-à-dire les manoeuvres d'intimidations de la part de certains cercles politiques». Pour Alger, les responsables mettent les bouchées double afin de neutraliser tout mouvement suspect qui risquerait d'attiser la tension déjà importante au vu de la conjoncture politique que traverse la capitale, mais aussi les autres grandes villes. Cela dit, il semble que malgré ces succès, «les enquêtes déclenchées après les récents attentats piétinent en raison du jeune âge des auteurs qui ne sont pas connus par les services d'identification», souligne nos sources. En effet, tous les témoignages recueillis sur les lieux immédiatement après les attentats sont unanimes et affirment que «c'étaient des jeunes âgés d'à peine vingt ans». ces derniers, indiquent les enquêteurs «opèrent avec le même mode opératoire, soit, rapidité d'exécution et de repli». Pour parer à cette donne, les services de police ont instruit les éléments pour procéder à des fouilles aux corps systématiques de tout suspect. Cette mesure semble donner de bons résultats à voir les avancées constatées dans l'affaire de Kouba.