Le séminaire qui se tient aujourd'hui à Djenane El Mithaq, intervient dans une conjoncture particulière où le droit du citoyen à l'information n'est pas assuré. Les travaux du séminaire national sur la communication institutionnelle s'ouvrent ce matin à Alger. «Ce séminaire vise à définir un système d'information performant au sein des institutions publiques», a expliqué, à l'APS, un responsable du ministère de la Communication, organisateur de l'événement. Ce séminaire, qui s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement, auquel des représentants d'entreprises nationales et d'organismes spécialisés, de médias et d'institutions prendront part, vise aussi à valoriser la fonction de la communication et son pourvoi en ressources humaines compétentes et motivées. Durant le séminaire, la problématique de la communication sera débattue en plénière et au niveau de cinq ateliers. Diverses thématiques seront abordées à savoir, la fonction de communication, l'écoute des médias et de l'opinion publique, mais également des formes de communication institutionnelle, du financement de la communication institutionnelle, des cellules et chargés de communication des institutions publiques et de la communication institutionnelle en temps de crise.Il sera question également, lors des travaux, de «dégager des solutions aux obstacles entravant le développement de la communication institutionnelle», a ajouté la même source. Ce séminaire intervient dans une conjoncture particulière où le droit du citoyen à l'information n'est pas assuré. La communication institutionnelle n'a jamais été aussi défaillante qu'elle l'est depuis quelques années. Le vide est comblé par la rumeur qui, à coup d'être ressassée, désarçonne l'opinion publique et induit en erreur les analystes. Plusieurs facteurs ont provoqué cette défaillance. A commencer par la gestion opaque des affaires publiques. Toutes les institutions de la République sont dotées de cellules de communication. Même les responsables censés communiquer ne savent pas quoi dire quand ils ne sont pas astreints au silence. C'est ce qui explique ces notes qui reviennent comme un refrain dans les journaux: «Nos tentatives de joindre tel responsable pour donner plus d'informations étaient vaines», «le responsable (...) n'a pas voulu s'exprimer sur le sujet», ou encore «devant l'impossibilité de joindre le responsable...». C'est ce qui explique aussi le fait que les sources des journalistes préfèrent souvent «garder l'anonymat», ce qui décrédibilise l'information. Les experts qui participeront au séminaire apporteront-ils les réponses nécessaires et les solutions concrètes à ces problèmes? La volonté politique existe-t-elle pour améliorer le niveau de communication des institutions? La source de l'agence officielle, APS, qui est anonyme (un responsable du ministère!) a expliqué que le séminaire portera essentiellement sur la communication institutionnelle, la réhabilitation du service public, le droit du citoyen à l'information, les technologies de l'information et de la communication et les moyens de renforcement de la politique de proximité. Parmi les axes qui alimenteront les débats de cette rencontre, le même responsable a cité la collecte de l'information au sein des institutions publiques, l'accès des citoyens et des médias à l'information publique, la fonction de la communication et de la communication de proximité ainsi que les usages des multimédias.