La candidature du président à sa propre succession, a fait l'essentiel des débats hier à Bouira. Si pour les inconditionnels, la cérémonie d'El Aurassi a été une réussite totale, pour les opposants, la rencontre «a plus ressemblé à une occasion d'allégeance de la part des opportunistes qu'à un vrai rendez-vous préélectoral.» La présence aux premières lignes d'une élue FLN redresseurs de l'APW de Bouira n'a pas laissé les Bouiris insensibles à l'intervention du président. Les commentaires allaient bon train, hier, concernant les partisans plus que le programme annoncé. «Comment cette dame s'est-elle retrouvée là?» La concernée signalons-le, s'est tout au long de l'intervention de Bouteflika, arrangée pour se faire voir sur le petit écran. La présence dimanche, le jour de l'annonce de sa candidature, Bouira avait accueilli Bélaïd Abrika. Beaucoup de gens établissent une relation entre les deux événements et pensent que «la présidentielle peut connaître le même sort que les législatives qui se sont caractérisées par la violence dans la région Est de la wilaya.» Les donnes certes diffèrent puisque le bastion de la revendication, depuis le début du mouvement en Kabylie, en l'occurrence M'chedallah semble se positionner autour de la proposition de son enfant terrible, Hakim Kacimi qui a claqué la porte à l'interwilayas partisane de la suspension du dialogue. Pour preuve, l'absence au meeting de l'interwilayas du comité d'Imchedallen. Ajoutons à ce fait la non-adhésion de l'aile de Bechloul conduite par Yahiaoui Kaci qui s'est reconvertie en comité de soutien à Bouteflika. Ces deux défaillances risquent d'amoindrir énormément le poids de la Cccwb dans la suite des événements.