La viande blanche (poulet, dinde) vient subitement de connaître une hausse sensible des prix de vente. Les mois sacrés du Ramadhan se suivent et se ressemblent. Pour preuve, à 10 jours seulement du mois sacré du Ramadhan, alors que les prix des fruits et légumes se stabilisent relativement, la mercuriale concernant le poulet est en courbe ascendante depuis quinze jours. En effet, le poulet prend des ailes depuis plus d'une semaine dans les différents marchés et boucheries de l'ex-capitale des Hammadites. La viande blanche (poulet, dinde) vient subitement de connaître une hausse sensible des prix de vente. cédée quelques jours auparavant à 240 DA le kilo pour la pièce et 260 DA pour le détail, le poulet était proposé, hier, à 350 DA, voire plus. ««Son prix connaîtra une éventuelle autre hausse dans les jours à venir notamment durant la première semaine du mois sacré» nous déclare un marchand de volaille propriétaire d'une boucherie au carrefour Aamriw dans le chef-lieu de la wilaya avant d'ajouter pour expliquer cette hausse soudaine: «Le prix de la viande rouge est inaccessible, les gens se rabattent, de ce fait sur le poulet. Plusieurs personnes se sont approvisionnées en certaines quantités de poulet pour les conserver avant le mois de Ramadhan. C'est ce qu'explique en autre cette flambée en quelques jours seulement.» En outre, dans le même chapitre, il est à noter la viande ovine et bovine fraîche reste toujours inaccessible. Avec 1450 DA pour la viande de mouton, et 1200 DA pour la viande de boeuf. Idem pour la viande caprine qui a connu une flambée fulgurante ces derniers mois. En espace d'une année, la viande caprine est passée de 550 à plus de 1000 DA selon les régions. En ce qui concerne les fruits et légumes, c'est l'accalmie. Pourtant, le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l'Agriculture, M.Youcef Redjam, a affirmé mardi, que le marché serait bien approvisionné, vu les quantités importées et stockées qui seront mises sur le marché pour stabiliser les prix et répondre à la forte demande pendant le mois sacré de Ramadhan. Par ailleurs, c'est toujours à ne rien comprendre. Même si la règle de l'offre et de la demande a son mot à dire en la matière, il n'en demeure pas moins qu'à travers le monde entier quand la consommation augmente, les prix baissent en général. Pourquoi alors, cette règle ne s'applique pas pour nous? Si on n'arrive pas à réguler un simple marché de la volaille, comment peut-on réguler tout un marché lié à la consommation? Pourtant, le ministre du Commerce et son directeur de la régulation et du développement des productions agricoles, n'ont pas cessé de déclarer que le marché serait bien approvisionné, vu les quantités importées et stockées qui seront mises sur le marché pour stabiliser les prix et répondre à la forte demande pendant le mois sacré de Ramadhan. Au lieu de se focaliser sur le fameux couffin du Ramadhan, qui n'arrive pas souvent aux véritables nécessiteux, il est indispensable, voire même primordial de penser à réguler le marché d'abord.