Le mois sacré devrait débuter mercredi 10 juillet du fait de «l'impossibilité de l'observation, lundi, du croissant lunaire», a annoncé, hier, l'association Sirius d'astronomie. L'association a, toutefois, précisé que «seul le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs est habilité à émettre la fatwa sur la date effective du début de ce mois.» «La nuit du 29 du mois de Chaâbane, précédant le Ramadhan, ou «nuit du doute» étant le lundi 8 juillet 2013, «le croissant du mois lunaire correspondant au mois de Ramadhan 1434 sera impossible à observer sur tout le territoire national tant à l'oeil nu qu'avec des instruments optiques, vu que la lune se couchera en même temps que le soleil», a expliqué l'association dans un communiqué transmis hier à la presse. «Il découle de l'impossibilité de l'observation du croissant lunaire que le 1er Ramadhan ne pourra donc être le mardi 9 juillet mais le mercredi 10 juillet si l'on s'en tient à l'observation visuelle du croissant», a ajouté la même source. Une réunion se tiendra durant la nuit du doute au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, en présence de la commission nationale d'observation du croissant lunaire. Cette commission est composée d'érudits dans l'Islam et d'experts en astronomie. La réunion devra être télévisée comme à l'accoutumée. Il est notoire de rappeler ici les tergiversations auxquelles s'adonnent chaque année nombre de nos compatriotes algériens à la veille de tels événements religieux, notamment le début ou la fin du mois de jeûne lors de la célébration de l'Aïd El Fitr. N'a-t-on pas vu naguère des Algériens s'affilier à des dates de certains pays du Moyen-Orient ou même de l'Occident arabe en faisant fi des décisions de la Commission nationale d'observation du croissant lunaire pour fixer les dates religieuses? Si la nation musulmane est «une et indivisible» à travers sa religion et regroupée au sein de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) qui réunit pas moins de 57 pays, pourquoi une fetwa universelle, qui serait autorisée par les plus hautes instances islamiques mondiales, n'est-elle pas adoptée pour mettre fin à ces dissensions internationales quant à la fixation des dates religieuses qui correspondent à des rendez-vous religieux d'importance. A l'heure de la science et du développement d'instruments astronomiques, la vision de la lune à l'oeil nu n'est-elle pas surannée et insuffisante, ceci sans vouloir en aucun cas remettre en question le principe de l'Islam dans toute sa grandeur. La question reste quand même posée à ces instances qui orientent et dirigent la pratique de l'Islam dans le monde.