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L'école, les poètes et le High tech
Publié dans L'Expression le 05 - 09 - 2013

Les écoles rouvrent leurs portes dimanche. Pas difficile d'imaginer que les écoliers d'aujourd'hui seront les adultes de demain. Le système éducatif est censé leur donner une formation qui les servira autant qu'elle devra servir le pays. Une lapalissade? Sauf que...!
On a trop d'étudiants en sciences sociales et humaines! C'est le constat et en même temps l'alerte qu'a lancée, mardi dernier, le Secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaitfa. On a trop d'avocats! C'est Farouk Ksentini, avocat lui-même et président de la Commission nationale des droits de l'homme (Cncppdh), qui l'affirme. Les chiffres donnés par Messaitfa font ressortir que les filières «lettres» représentent 45% de nos diplômes. Où est le problème? Il est précisément dans le très faible taux de nos étudiants en sciences exactes et technologie. Seulement 5,9% selon le membre du gouvernement. S'il met l'accent sur la nécessité «d'un équilibre pédagogique», un tel état des lieux ne pousse pas à l'optimisme sur le développement à court et moyen terme de notre pays. Que faire de tous ces diplômés en sciences «éco», en «psycho», en sciences «po», en «lettres», en sciences juridiques,...? Alors que notre orientation économique, à l'instar du mouvement mondial, s'appuie essentiellement sur les sciences exactes, sur les maths, l'informatique, où allons-nous chercher ces ressources humaines? Le déséquilibre entre le système d'enseignement supérieur et le marché de l'emploi est dramatique. Il faut dire que nous n'avons jamais suivi la bonne courbe. Il y a quelques années, avant la relance de notre agriculture, c'était la formation d'agronomes et de vétérinaires qui posait problème. On ne savait plus quoi en faire. Forcément, on retrouve le surplus reconverti (plutôt mal) dans d'autres activités. Aujourd'hui, c'est l'industrie qui accuse le coup de manière générale et celle des technologies nouvelles en particulier. Quant à la création et l'innovation, mieux vaut ne pas en parler. On le ressent au quotidien sans y prendre garde. Nous avons un problème de maintenance des ascenseurs.
Pas plus tard que mardi dernier à Naâma, notre Premier ministre qui s'inquiétait des besoins en ressources humaines de la Sntf apprend qu'une école à Oran existe pour une poignée d'étudiants. Nous sommes dans le même cas de figure que cette mise en adéquation de la relance industrielle contrariée par l'absence de maîtrise de nos importations. Tout va à vau-l'eau. On importe pour l'exportation (le cas du sucre), aucune carte du tissu industriel national, le permis de conduire est devenu un «diplôme» ouvrant droit au travail, aucune APC n'a défini le type et le nombre de commerces nécessaires sur son territoire,...on peut allonger les cas. Le lien entre tous ces exemples porte un nom: planification. C'est aussi une science et de plus, exacte. Le plus grave est que nous sommes toujours dans la quantité et loin, loin de l'exigence de qualité. Ksentini a peur que la pléthore d'avocats ne conduise à la clochardisation de la profession. Malheureusement, c'est déjà le cas. Comme c'est le cas pour la profession des psychologues. Avec 45% en filière «lettres» quelle production littéraire avons-nous? Et de quelle qualité? Le résultat du choix des filières «par défaut» est là. On se suffit du titre universitaire plus pour la reconnaissance sociale que pour les besoins de l'économie. Le syndrome des «doctors» fait des ravages. Il continue et continuera, si des mesures énergiques pour atteindre cet «équilibre pédagogique» comme le dit avec le souci de ne pas heurter, Messaitfa, ne sont pas prises. Plus on attendra, plus les dégâts augmenteront.
C'est au lycée que doit commencer l'orientation pédagogique selon des critères et des données précises. C'est à cette étape de la vie que se détectent les vocations et les aptitudes de chaque élève. Chacun sait et voit le fulgurant essor à travers le monde de l'économie du savoir. Chacun sait et voit la systématisation de la robotisation dans l'industrie. C'est d'ailleurs l'une des principales causes de chômage dans les pays industrialisés. Chacun sait et voit à quelle allure défilent les générations de produits «high tech». Une décennie seulement sépare le basique téléphone portable du smartphone et de la tablette. Pendant ce temps-là, nous formons des poètes. Pour ne pas dire des rêveurs. A ce rythme-là, le réveil risque d'être brutal. Messaitfa a eu le mérite de mettre le doigt sur la plaie mais il ne faut pas qu'il s'arrête en si bon chemin. Il est chargé de la prospective au sein du gouvernement et à ce titre, sa responsabilité est entièrement engagée dans la réorientation de notre système éducatif et dans la mise en place des mécanismes qui doivent le relier au système productif.
Les quelques accords de partenariat passés entre des universités et des segments de notre économie ne peuvent être viables que s'ils s'inscrivent dans une dynamique plus globale. Ceci dit, notre plus grand problème est d'aborder les problèmes quand ils nous «prennent à la gorge». Les problèmes du tourisme sont abordés au cours de la saison estivale et celui des avaloirs à la saison des pluies. Commençons par résoudre ce problème!
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