«Cette rencontre permettra le partage de connaissances dans le domaine de l'éducation nationale et stimulera une réflexion collective sur les enjeux majeurs pour répondre aux défis des années à venir», a indiqué, hier, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques Bachir Messaitfa, lors d'une rencontre organisée au niveau de son département. Cette rencontre vise à mettre en place les bases et mécanismes susceptibles «de permettre à l'école algérienne d'assurer à la fois la qualité et l'efficacité, soulignant dans ce cadre que les réformes initiées par l'Algérie dans le secteur de l'éducation ont permis de réaliser des résultats remarquables au plan quantitatif», ajoute Messaitfa, Il s'agit d'une opportunité qui ouvre le débat sur la façon dont va s'articuler le système d'éducation au sein des nouvelles données économiques et sociales, où l'efficacité et l'efficience en deviennent les objectifs prioritaires, et aide à formuler des réponses sur le rôle que joue cet aspect dans la croissance économique. Messaitfa affirme dans ce sillage que le but de cette rencontre est d'étudier tous les liens possibles entre les évaluations effectuées aux différents niveaux et leurs effets, qu'ils soient positifs ou négatifs, sur les systèmes d'éducation et de formation. Figurent donc parmi les objectifs de la rencontre, l'examen des apports des différents travaux au développement du système éducatif, à différents niveaux. Un grand nombre d'experts nationaux ont été conviés à cette rencontre aux fins de débattre de questions relatives à l'évaluation dans le domaine de l'éducation. «Le nombre des diplômés dans les filières sciences exactes et technologie est passé de 9 689 en 1990 à 26 075 en 2009 et 14 639 en 2011, et la structure du système éducatif est plus orientée vers l'université que vers la formation professionnelle», a expliqué le Dr Bellabès Mustapha, inspecteur de l'éducation nationale. Les spécialistes constatent l'absence de données sur le système éducatif algérien, du moins de données accessibles au public. Les ministères de l'Education nationale et l'Enseignement supérieur ne produisent pas suffisamment de données, ou ils ne les mettent pas à disposition du public. Cela s'explique par les mauvaises performances du système éducatif algérien, car il est difficile de mesurer l'efficacité de la politique de l'éducation nationale sans données globales et l'absence de transparence qui est un frein majeur à une évaluation objective du système éducatif du pays. Enfin, il convient de signaler qu'au niveau de département ministérielle existe une sous-direction chargée de l'éducation nationale dans ses trois compartiments, éducation nationale, formation professionnelle et enseignement supérieur.