Dans sa livraison de samedi 14 décembre à 21h, l'émission «Escales méditerranéennes» propose un vibrant hommage à celles et à ceux qui auront joué un rôle déterminant dans le recouvrement de la souveraineté nationale. Ce nouveau numéro, produit et animé par Abdelhakim Meziani, mettra l'accent sur le fait que le 11 Décembre 1960 fut loin d'être spontané. A fortiori, à quelques jours de l'étude de la question algérienne par l'Assemblée générale des Nations unies invitée à se prononcer sur le droit du peuple algérien à l'autodétermination. L'émission réfutera la thèse du caractère spontané en mettant l'accent, par ailleurs, sur le fait que cette manifestation a été organisée dans plusieurs villes du pays pour déjouer les manoeuvres de la caste coloniale conçues pour faire croire à l'opinion internationale que le peuple colonisé était, deux ans après le retour au pouvoir du Général de Gaulle, pour une «Algérie algérienne» dans le cadre d'une «Union avec la France». Etouffées dans l'oeuf par le FLN, ces manoeuvres devaient laisser place à un puissant mouvement populaire dans les villes et permettre à l'ALN, durement éprouvée par l'appareil répressif colonial, de se redéployer. Adoptée par 63 voix (dont celles de cinq membres de l'Otan), contre huit, et 27 abstentions, la résolution onusienne fait dire à de nombreux spécialistes que le 11 Décembre 1960 peut être considéré comme le Diên Biên Phu politique de ce que d'aucuns appellent «la Guerre d'Algérie». Enfin, l'émission d'aujourd'hui compte parmi ses invités l'historien Daho Djerbal, le sociologue Kamel Bouguessa, le président de la Fondation Casbah, Belkacem Babaci, son adjoint Réda Amrani et Mahieddine Bentir, l'enfant terrible de Belcourt.