Les autorités tunisiennes ont affirmé mardi qu'elles n'accepteraient jamais de négocier sous la pression, en réaction à l'enlèvement le 21 mars d'un employé de l'ambassade de Tunisie à Tripoli. «La Tunisie ne négocie pas sous la pression, il y a d'autres moyens qui peuvent être utilisés. Nous n'accepterons jamais aucune forme de négociation sous la pression», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi aux médias, ajoutant que «cette décision est aussi celle du président de la République et du chef du gouvernement». Le ministre réagissait à la diffusion lundi sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant l'otage et dans laquelle les ravisseurs, un groupuscule méconnu appelé «Chabab Al-Tawhid», adresse un message écrit «au gouvernement de la Tunisie: Comme vous emprisonnez les nôtres, nous emprisonnons les vôtres, comme vous tuez les nôtres, nous tuons les vôtres». Vendredi, la Tunisie avait indiqué que les ravisseurs exigeaient la libération de «terroristes libyens» condamnés à de la prison pour leur implication dans l'«opération terroriste» de Rouhia, près de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie). En mai 2011, deux officiers étaient morts au cours de cette opération dans un échange de tirs avec des hommes soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda. Une réunion du Conseil national tunisien de la sécurité s'est tenue lundi en présence notamment du président Moncef Marzouki, du Premier ministre Mehdi Jomaa et du ministre de la Défense Ghazi Jribi, pour examiner «la situation sécuritaire en Libye et l'évolution de l'affaire des diplomates enlevés», selon un communiqué de la présidence.