Depuis quelques jours, les ambassades sont visées par des attaques, alors que les diplomates étrangers demeurent également les cibles privilégiées des tentatives de rapt pour être utilisés comme monnaie d'échange pour la libération de Libyens détenus dans certains pays. Dans la nuit de jeudi à vendredi, c'est l'ambassade portugaise à Tripoli qui a été prise d'assaut par quatre hommes armés, qui ont blessé un des agents de sécurité, a rapporté l'agence de presse Lusa. Les inconnus ont pris la fuite lorsque d'autres officiers de sécurité sont arrivés en renfort. Les jours de l'agent ne sont pas en danger, a indiqué Lusa, citant une source au ministère portugais des Affaires étrangères. Par ailleurs, les ravisseurs de deux employés de l'ambassade tunisienne en Libye, dont un diplomate, exigent la libération de Libyens détenus pour "terrorisme" en Tunisie, a affirmé vendredi le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mongi Hamdi. Le diplomate tunisien Al-Aroussi Kontassi a été enlevé jeudi à Tripoli, moins d'un mois après le rapt de Mohamed Ben Cheikh, un employé de l'ambassade. Les ravisseurs ont confirmé avoir enlevé le diplomate et "c'est le même groupe qui a enlevé Mohamed Ben Cheikh", a affirmé Mongi Hamdi à la radio privée Express FM. "Il semble qu'ils soient de la même famille que des terroristes libyens détenus en Tunisie, parce qu'ils sont impliqués dans l'opération terroriste de Rouhia, et ont été condamnés à la prison pour une longue période", a ajouté le ministre. En mai 2011, deux officiers sont morts à Rouhia, près de Jendouba, dans un échange de tirs avec des hommes soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda. Le groupe "exige la libération de ce groupe libyen en échange de la libération des Tunisiens", a ajouté Mongi Hamdi. La répétition de ces attaques, dans l'impunité la plus totale, a mis en évidence l'incapacité des nouvelles autorités libyennes à rétablir l'ordre dans ce pays en proie au chaos et où les milices font la loi depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi. La Tunisie a appelé jeudi soir ses ressortissants "à reporter tout déplacement sur le territoire libyen et à ne le faire qu'en cas de besoin". Merzak T./Agences Nom Adresse email