Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a imputé vendredi à Alger à l'élite nationale, tous courants politiques confondus, la responsabilité de "la transition démocratique qui requiert l'élaboration d'une plate-forme consensuelle à même de retrouver le véritable sens du pluralisme". "L'Algérie a grandement besoin de son élite représentée au sein des partis politiques et dans les organisations et associations, laquelle est appelée à préparer une plate-forme consensuelle qui profiterait à un pluralisme sain qui a, malheureusement, été vidé de son contenu et de son vrai sens", a souligné M. Djaballah qui a présidé l'ouverture des travaux d'un séminaire de formation au profit des militants du Front. La préparation de cette plate-forme qui fera office de dénominateur commun entre tous les courants politiques et impliquera toutes les franges de la société, n'est pas difficile, ses principes étant tirés de la Déclaration du 1er novembre 1954", a-t-il dit. Les axes de la plate-forme proposée "intéressent tant le pouvoir que l'opposition et toutes les franges de la société", selon M. Djaballah qui estime que "l'Algérie ne peut se relever et ne connaitra pas de stabilité tant qu'il ne sera pas mis fin à la corruption, à la bureaucratie, au monopole du pouvoir et au pourrissement administratif". Concernant la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, qui avait pour nom "Coordination des partis et personnalités nationales boycottant la présidentielle du 17 avril", M. Djaballah a indiqué qu'elle avait été "élargie à d'autres personnalités nationales, à l'instar de Sid Ahmed Ghozali, Ali Benflis, Mouloud Hamrouche et Ali Yahia abdennour". La Coordination est composée du FJD, du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Mouvement de la société pour la paix (MSP), du parti Jil Jadid, du mouvement Ennahdha ainsi que de l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour.