Il ne suffit pas de rappeler que le risque sismique est une donnée permanente dans le nord du pays mais admettre aussi qu'il est important en Algérie. Le trauma du séisme de 2003 plane toujours! Les Algérois tremblent de plus en plus depuis le premier jour de ce mois. Un mois d'août inauguré par un séisme faisant six morts et des centaines de blessés. Ce n'est pas fini, puisque les jours qui ont suivi étaient très chargés de peur et de panique. La secousse tellurique de samedi matin a replongé les Algérois dans la panique. Une secousse qui a suivi celle du jeudi 7 août, à 20h31, d'une magnitude de 3,4. Même si le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) minimise la magnitude (4 sur l'échelle de Richter), Alger tremble. Ce n'est pas fini puisqu'après le dernier séisme c'est un... tsunami! Selon le directeur général du Craag, Abdelkrim Yellès, l'Algérie encourt une véritable menace: un tsunami suite à un fort séisme, dont l'épicentre serait situé en pleine mer. Le directeur général du Craag explique cette menace par la multiplication des répliques sismiques depuis le dernier séisme qui a frappé Alger le 1er août dernier. Un séisme qui a fait six morts et plusieurs centaines de blessés. Durant 11 jours maintenant, «nous avons recensé 125 répliques, dont la dernière est celle survenue avant-hier d'une magnitude de 4 sur l'échelle de Richter», indique ce responsable. A en croire les déclarations du premier responsable du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) de M. Yellès, l'Algérie n'est pas à l'abri d'un tsunami. Abdelkrim Yellès, qui s'appuie sur le nombre important de répliques enregistrées par le Craag depuis le dernier séisme, a évoqué les deux tsunamis qui ont frappé par le passé l'Algérie, à savoir celui de Jijel le 21 août 1856 et celui de Boumerdès en 2003. «Au regard de l'activité sismique en Algérie, il est possible que les villes côtières soient victimes d'un tsunami à l'avenir», a-t-il précisé à ce propos, repris par Algérie Focus. Pour ce qui est des raisons de ce séisme, Loth Bonatiro, expert en astrophysique et géophysique soutient qu' «il y a des périodes où la terre est plus prédisposée à dégager le surplus d'énergie tellurique qu'elle accumule comme, par exemple l'été. L'autre raison est due aux changements de saisons et à la variation brusque des températures qui permet aux roches de se contracter pour créer des mouvements tectoniques». Enfin, sur le risque d'un autre tremblement de terre dans les jours ou mois qui viennent, l'expert soutient qu' «aucune activité sismique importante n'est prévue pour le moment. Nous sommes en train de surveiller les paramètres géophysiques, ce qui nous permettra de savoir si un autre séisme va survenir». Il ne suffit pas de rappeler que le risque sismique est une donnée permanente dans le nord du pays mais admettre aussi qu'il est important en Algérie. Il faut en tirer les conséquences sur les activités de tous les jours. Actuellement, le gouvernement s'est occupé du relogement des populations confrontées au risque d'effondrement de leurs habitations. Après la préservation des vies humaines, on peut attendre une politique préventive qui va s'appuyer justement sur des actions d'éducation et de sensibilisation pour remédier à l'absence de la culture de prévention concernant le risque sismique chez les populations.