La France a condamné hier l'annonce des autorités israéliennes de confisquer 400 hectares de terres en Cisjordanie et les a appelées à «revenir sur leur décision».Israël a annoncé dimanche sa décision de s'approprier 400 hectares de terres proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, en réaction au meurtre de trois jeunes Israéliens en juin dans le secteur. Paris «condamne» et «appelle les autorités israéliennes à revenir sur leur décision» a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal. Le mort des trois jeunes, attribué par le gouvernement israélien au Hamas - qui a démenti - avait été l'un des facteurs déclencheurs de l'agression contre Ghaza. L'annonce de la confiscation des terres intervient moins d'une semaine après le cessez-le-feu dans le territoire palestinien. Il s'agirait d'une confiscation de terres «sans précédent» par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anticolonisation «La Paix maintenant», tandis que les responsables palestiniens ont dénoncé un nouvel affront israélien. La poursuite de la colonisation dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967 est considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.