«Si nos frères libyens choisissent l'Algérie pour accueillir le dialogue, ils seront les bienvenus», a insisté Lamamra. L'Algérie cordonne avec les autres pays dans le cadre de la lutte antiterroriste. «L'Algérie est en contact permanent avec les pays arabes ou autres qui contribuent à la lutte contre le terrorisme, pour faire face à ce phénomène largement répandu et aux risques majeurs», a proprement déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée avec le ministre d'Etat, ministre portugais des Affaires étrangères, Rui Chancerelle de Machete, Lamamra a été très clair. «L'Algérie coordonne, au niveau bilatéral, avec la majorité des partenaires qui s'engagent à contribuer à la lutte contre le terrorisme dans le respect des principes consacrés par la stratégie onusienne de coopération internationale de lutte antiterroriste et dans le cadre de la position constante de l'Algérie qui exige la conjugaison des efforts, le respect de la souveraineté nationale et la non- ingérence dans les affaires internes des pays», a-t-il expliqué. Au sujet de l'intervention militaire en Libye, Lamamra a fait savoir que «l'Algérie considère que les questions complexes exigeaient une batterie de mesures qui ne se limitent pas à la solution sécuritaire militaire». Selon lui, «le règlement de questions complexes passe par des solutions multidimensionnelles». «L'Algérie est un important acteur dans la coopération internationale contre le terrorisme et elle est à l'avant-garde de la lutte antiterroriste», a-t-il soutenu. Le chef de la diplomatie algérienne n'a pas manqué de relever que «les sacrifices consentis par l'Algérie et l'expérience acquise lors de l'épreuve qui a frappé son peuple sont reconnus par tous». Il a, dans ce sens, indiqué que la prochaine participation de l'Algérie à l'Assemblée générale de l'ONU «constituera une occasion pour se concerter sur le plan bilatéral et avec l'instance de l'ONU sur nombre de questions sensibles inscrites à l'agenda international de la paix et de la sécurité». D'après lui, l'Algérie aura également à débattre de la contribution internationale nécessaire pour le règlement des conflits et crises par des moyens pacifiques, lors de l'Assemblée générale de l'ONU et des prochaines rencontres prévues en marge avec de hauts responsables. M. Lamamra a condamné de nouveau les «actes terroristes abjects», perpétrés par le groupe terroriste qui se fait appeler organisation de l'Etat islamique «Daesh». «Cette organisation s'arroge une appellation qu'elle est loin de mériter, car l'islam est innocent des actes terroristes ignobles», a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Rui Chancerelle de Machete a estimé que l'option militaire n'est pas la solution idoine. «Nous pensons que l'intervention militaire n'est pas la solution pour régler le problème de crise en Libye», a-t-il déclaré, hier, lors d'une conférence. Se référant à la position de l'Algérie sur ce dossier, le diplomate portugais a soutenu que le dialogue serait le meilleur moyen pour solutionner ce problème. «Il faudra absolument que les armes se taisent» a martelé le chef de la diplomatie portugaise, tout en relevant le rôle important que peut jouer l'Algérie dans le lancement du dialogue. Sur ce point, Lamamra a affirmé que les Libyens doivent s'impliquer dans la résolution de cette crise. «Si nos frères libyens choisissent l'Algérie pour accueillir le dialogue, ils seront les bienvenus», a-t-il insisté en réitérant l'engagement de l'Algérie à déployer tous ses efforts pour mener ces derniers à la table du dialogue. Par ailleurs, la coopération économique était au menu des discussions entre les deux responsables. Pour booster le partenariat algéro- portugais, un sommet intergouvernemental est prévu durant le premier trimestre 2015. L'hôte de Lamamra a annoncé la facilitation d'octroi des visas pour encourager la circulation des personnes et développer les opportunités de partenariat.