Le secteur vit au rythme d'un dysfonctionnement total En dépit de toutes les recommandations émanant de l'autorité hiérarchique, la cantine scolaire demeure la grande absente dans plusieurs écoles. L'éducation et les défaillances y afférentes ont constitué l'essentiel du rapport accablant élaboré par la commission de l'éducation de l'APW d'Oran. Une très lourde charge attend la ministre de l'Education, Mme Benghebrit Nouria, puisque rien ne va bien dans le secteur qu'elle guide. C'est du moins la conclusion à laquelle ont abouti les membres de la commission de l'éducation de l'APW d'Oran qui se sont rendus dans les écoles avant de dresser un tableau sombre de la situation tout en relevant «la démission totale des municipalités dans l'équipement des écoles aux fins de permettre aux enfants scolarisés une scolarité normale». Pointées d'un doigt accusateur, les APC ont «démissionné» face à la préparation des écoles en ne les dotant pas du gaz naturel alors que les installations ont été mises en place à coups de faramineux budgets. «Les enfants grelottent de froid alors que les APC continuent à se figer dans leur léthargie en ne daignant pas agir pour remédier à la situation qui n'a que trop duré», a déploré un élu à l'APW d' Oran. Le secteur vit au rythme d'un dysfonctionnement total, les rédacteurs du rapport recommandent «le rattachement technique des écoles au ministère de l'Education sans ne plus passer par le biais des communes». Des exemples d'un tel laisser-aller est vérifiable sur le terrain. Aucun ne peut ignorer les fissures constatées dans deux classes de l'école primaire sise en plein coeur de la commune d'El Kerma. De telles lézardes peuvent poser problème si des solutions tardent à venir. Les représentants du secteur de l'éducation ont, dans un passé récent, soulevé la problématique tout en exigeant le lancement des travaux de réhabilitation. L'entame des travaux peut connaître un retard anormal étant donné que le projet souhaité ne peut être lancé que si les procédures réglementaires sont respectées. Jusqu'à l'heure rien n'est encore fait en ce sens et rien ne se fera de sitôt, du moins pas durant l'actuelle saison scolaire. Plusieurs motifs ont été avancés. «Les élus locaux sont appelés à lancer un avis d'appel d'offres afin de désigner l'entreprise chargée de réaliser les travaux de réhabilitation», ont insisté plusieurs parents d'élèves. Des responsables locaux affirment que «cette procédure peut prendre du temps et pénaliser par conséquent des centaines d'élèves». Aussi, rappelle-t-on de façon explicite et à juste titre que «le procédé habituel, autrement dit la procédure réglementaire portant sur l'élaboration d'un cahier des charges fixant les clauses aux entreprises et l'avis d'appel pour désigner celle habilitée à lancer les travaux». Et d'ajouter que «seule une autorisation délivrée par la wilaya pourra activer la procédure et permettre de lancer les travaux». C'est dire qu'en «l'absence de cette couverture administrative qui permettra d'achever le projet en deux mois, aucune décision ne peut être prise». La réhabilitation de l'école nécessitera quelques mois. Idem dans la commune de Aïn El Karma, très précisément dans le lieudit Cap Blanc. L'unique établissement primaire est en dégradation avancée. Dans l'école Mahmoudi-Abdelkader de Mers El Kebir, des classes sont dépourvues de portes et de fenêtres devant endiguer les enfants scolarisés des aléas de la nature. Là encore, la responsabilité des maires et de leurs adjoints est de mise. D'autres problèmes sont à prendre prioritairement en charge et de toute urgence comme le transport scolaire. Ainsi, l'APW a, durant l'année, recommandé la dotation de plusieurs localités reculées et déshéritées par 16 bus devant assurer le transport des enfants scolarisés. La même problématique a été posée cette année étant donné qu'«aucune des APC concernées n'a bénéficié des bus promis». A toutes ces défaillances, s'ajoutent l'absence des cantines scolaires et le défaut de chauffage dans plusieurs écoles malgré leur raccordement aux réseaux de distribution en gaz de ville.