La chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne en Tunisie, Annemie Neyts-Uyttebroek, a affirmé que la décision de l'UE de déployer une importante mission d'observation pour les élections de 2014 en Tunisie traduit la détermination de l'Union à accompagner le processus de transition dans ce pays. «Cette action reflète également la grande importance accordée par l'UE à l'avenir de la Tunisie mais aussi à la région euro-méditerranéenne toute entière», a-t-elle ajouté, citée par l'agence TAP hier. La mission est présente en Tunisie depuis le 17 septembre dernier avec une équipe cadre de huit experts dans les différents domaines électoraux dont le vice président de la mission et 28 observateurs de longue durée répartis sur 27 circonscriptions. «La mission d'observation est prête à se tenir aux côtés de la Tunisie», a-t-elle affirmé en marge de sa visite à l'instance régionale pour les élections à Nabeul I, selon la même source. La mission de l'UE va observer tout le processus des élections législatives et présidentielles en Tunisie. Elle procédera à une analyse complète, couvrant les volets juridiques de l'opération électorale dans ses différentes phases outre les problèmes qui pourraient apparaître lors de la campagne ou le jour du scrutin. Une équipe d'observateurs va assurer le suivi de la couverture médiatique des élections. Selon l'attaché de presse de la mission d'observation, Alessandro Gori, à partir de 24 octobre courant, la mission sera renforcée par une équipe de 28 observateurs supplémentaires ce qui porte à 120 le nombre total des observateurs le jour du scrutin. Plus de 5 millions d'électeurs tunisiens sont convoqués aux urnes demain pour élire leur premier Parlement depuis la révolution de janvier 2011, conformément à la Constitution adoptée début 2014 qui instaure un régime parlementaire. Quelque 1.300 listes composées de 13.000 candidats réparties sur 33 circonscriptions sont en concurrence pour les 217 sièges du futur Parlement tunisien lors de ces élections. Le scrutin de demain, qui sera suivi par une élection présidentielle, le 23 novembre prochain, devrait marquer la fin de la phase transitionnelle, amorcée au lendemain de la chute du régime de l'ancien président Zine El abidine Ben Ali en janvier 2011 et le règne de la Troïka à l'Assemblée constituante depuis octobre 2011, formée par le parti Ennahda, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol.