Une convention collective des journaux et le règlement intérieur à chaque journal sont prévus. L'assemblée générale constitutive de la Fédération nationale de la presse quotidienne (Fnpq) aura lieu, aujourd'hui, à 14 heures, à la Maison de la presse Tahar-Djaout. Ses initiateurs se sont assigné comme objectif, «la défense des intérêts moraux et matériel des quotidiens algériens». D'ores et déjà, les statuts de la fédération, qui regroupe une trentaine de patrons de presse, ont été élaborés. L'idée de créer une association des éditeurs a germé depuis la rencontre au mois de février 2002, sur initiative d'une dizaine d'éditeurs qui ont convenu de la création d'une structure à caractère patronal. Un groupe de travail a été dès lors mis en place pour la préparation d'un projet de charte d'honneur. Un document dans lequel les signataires s'engagent à «défendre la liberté de la presse et à oeuvrer au triomphe des libertés». En matière de délit de presse, les directeurs de publication, auteurs de l'initiative, appellent à l'abolition pure et simple de la peine d'emprisonnement. En retour, des règles éthiques et déontologiques sont clairement définies pour «bannir le bidonnage et les articles sur la vie privée des personnes, y compris les personnalités publiques». Le respect de l'honneur des personnes, la publication de toutes les mises au point reçues dans les formes réglementaires...ainsi que «la non-publication des articles, dessins et images portant atteinte aux bonnes moeurs , aux idiomes et aux religions» sont aux yeux des éditeurs, la meilleure manière d'éviter des poursuites judiciaires et ne pas tomber dans le piège de la diffamation. Par ailleurs, la relation socioprofessionnelle éditeurs-journalistes, n'a pas été en reste dans la charte d'honneur de la fédération. Les directeurs de journaux s'engagent, en effet, à déclarer à la Caisse de sécurité sociale tous les journalistes permanents et personnels assimilés. Une convention collective des journaux et le règlement intérieur à chaque journal sont prévus. Idem, pour l'amélioration des conditions de travail et au perfectionnement permanent du personnel. La relation entre les journaux, comme ne pas accepter un journaliste salarié permanent dans un autre journal et ne pas s'immiscer dans les affaires internes des journaux, sont entre autres, les points essentiels de la charte d'honneur de la Fnpq. Au volet marketing les éditeurs de journaux s'interdisent toute publicité se rapportant aux marques d'alcool, de tabac ou de médicament, tout message appelant à des crimes, à la désobéissance civile ou militaire ou au refus de la collecte de l'impôt. Enfin, il est utile de préciser que «la fédération est loin d'être un contre-pouvoir», a tenu à déclarer M.Bachir Chérif Hacène, directeur de la publication du quotidien la Tribune. Avant de poursuivre que l'assemblée générale d'aujourd'hui est ouverte «à tout le monde sans exclusive». Pour sa part, M.Chafik Abdi, directeur du Jeune Indépendant estime que la création de l'association des éditeurs de journaux offrira «un cadre de rassemblement approprié autour des préoccupations de la corporation dans toutes ses composantes». D'autant plus qu'elle intervient à point nommé, à savoir dans «une conjoncture qui nécessite une décantation qualitative», conclut notre interlocuteur.