Un raffermissement de l'activité économique et une croissance du PIB ont été constatés. Le FMI prévoit une nette amélioration de la croissance économique de l'Algérie par rapport à l'année dernière en constatant une augmentation du PIB. Cette conclusion, déjà annoncée par une mission du FMI lors de sa visite récente de septembre dernier en Algérie, montre qu'une «croissance du PIB réel s'est hissée à 4% en 2014 contre 2,8% en 2013». Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à l'occasion de la tenue de sa réunion de printemps en avril dernier, il a été également constaté, faut-il le rappeler, que le FMI avait révisé nettement en hausse son pronostic sur la croissance du PIB de l'Algérie. Cette confirmation, une des principales conclusions du conseil du FMI, est contenue dans sa nouvelle évaluation de la situation économique de l'Algérie. durant l'année 2014. Toutefois, des vulnérabilités ont été relevées conséquemment à la baisse des prix de pétrole, principale source de revenus à l'exportation. Aussi, est-il préconisé, la diversification de son économie notamment des exportations qui restent largement dominées par les hydrocarbures. Le FMI souligne que l'activité économique s'est raffermie à la faveur d'un regain affirmé tout en soulignant que «le secteur des hydrocarbures devrait progresser pour la première fois en huit ans», tandis que dans les autres secteurs, la croissance reste «porteuse». L'inflation, ajoute le Fonds, a marqué un net repli pour se situer à 2,1% grâce en partie au resserrement de la politique monétaire. S'adossant à «d'importantes marges de manoeuvre sur les plans extérieur et budgétaire» l'Algérie s'attend «pour la première fois en près de 15 ans», à un déficit du compte des transactions courantes, estime le FMI. Le Fonds avertit que les déficits budgétaires devraient se creuser à plus de 7%, car la forte consommation intérieure d'hydrocarbures et la baisse des cours du pétrole sont défavorables aux recettes d'exportations, tandis que les importations, dopées par les dépenses publiques, continuent d'augmenter. Et le FMI de conclure sur ce chapitre que «les exportations ne sont pas suffisamment diversifiées». Pour lui, les recettes hors hydrocarbures sont inférieures à leur potentiel, la masse salariale élevée et les subventions et transferts sont coûteux, représentant environ 26% du PIB, indiquant que l'épargne budgétaire devrait baisser pour la deuxième année consécutive. Sur la base de l'ensemble de ces données, le conseil d'administration du FMI s'est toutefois félicité, que l'Algérie qui jouit d'une stabilité macroéconomique, témoigne «d'un regain d'activité économique, d'un nouveau recul de l'inflation et de l'ampleur des marges de manoeuvre». Il constate cependant que des «vulnérabilités croissantes existent» au vu d'une «baisse des prix du pétrole, de la détérioration de la situation budgétaire, du solde des transactions courantes et diminution de l'épargne budgétaire et des réserves de change». Face à cette situation menaçante, le FMI recommande à l'Algérie de prendre des mesures pour préserver la stabilité macroéconomique, en les complétant par des réformes de grande envergure pour diversifier l'économie, améliorer la compétitivité, promouvoir une croissance solidaire et la création d'emplois. Il souligne la nécessité d'un assainissement des finances publiques, ancré sur des règles budgétaires crédibles pour remédier au déficit budgétaire croissant et assurer la viabilité des finances publiques. Le FMI se dit favorable à une augmentation des émissions de bons du Trésor pour contribuer à résorber les liquidités, en réduisant le besoin de recourir au fonds d'épargne pétrolière pour financer le budget. Les membres du conseil d'administration du FMI ont reconnu unanimes que la sauvegarde de la stabilité extérieure est prioritaire et prônent une stratégie efficace, visant à diversifier les exportations du pays, tout en améliorant la capacité d'exportation du secteur des hydrocarbures. Il faut dire qu'en Algérie, comme dans la plupart des pays du monde, le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 et 2015. Ces chiffres sont contestés par le gouvernement algérien, qui table sur une croissance de 4,5% dans la loi de Finances 2014.