L'entretien de l'environnement des nouvelles cités, sera fixé «en fonction des normes universelles». «Théoriquement, la livraison de la mise en exploitation des 20.000 logements du premier programme location-vente sera terminée d'ici la fin 2004» a indiqué, hier, M.Mokhtar Boufatit, directeur des finances à l'Aadl et directeur général par intérim, dans un entretien à l'APS, avant d'ajouter que plus de 13.000 logements seront livrés durant le deuxième semestre 2004 sur tout le territoire national. Toutefois, le même responsable n'a pas exclu des retards dans la réalisation au niveau de certains sites, comme Boumati, Ouled Fayet-bis et Souidania. Même s'il y a des petits «glissements pas très significatifs sur 2005», affirme M.Boufatit, les ouvrages seront livrés dans des délais raisonnables. A propos justement des sites «retardataires», notamment ceux de Boumati et Souidania, qui ont «connu des problèmes réels dans la prise en charge des projets», le responsable de l'Aadl s'est dit optimiste, estimant que la réalisation se poursuit à une «cadence appréciable». C'est au moment où des bénéficiaires sont montés au créneau pour dénoncer le manque de commodités dans les sites livrés, notamment à El Achour et les Bananiers, que la contre-offensive s'organise. Pour le même responsable, la formule de location-vente est conçue comme un programme intégré (logement, commerce et services) qui va dans le «sens d'une vision globale» qui assurera un maximum de confort de vie aux bénéficiaires. Il n'a à aucun moment commenté les doléances des contestataires, se contentant de réfuter les accusations des acquéreurs concernant les charges jugées «excessives». Il soulignera à ce propos, que lesdites charges ont été «établies sur la base de critères objectifs». Pour M.Boufatit, le problème se pose au niveau des souscripteurs et de leur capacité à faire face à ces montants. «Si les souscripteurs, pour des raisons de pouvoir d'achat, n'arrivent pas à faire face à ces dépenses, cela dépasse les prérogatives de l'agence», a-t-il souligné, en justifiant ces charges par la possibilité d'accéder à la propriété. L'entretien de l'environnement des nouvelles cités sera fixé en fonction des normes universelles, souligne M.Boufatit. D'autant plus, poursuit-il, que l'agence a pour rôle de prendre en charge dans une première phase la gestion de ces sites au plan de l'entretien de l'environnement et la sécurité, jusqu' à occupation de l'ensemble des logements des différents projets. «On doit gérer au mieux les dépenses de la cité et on doit rendre des comptes aux habitants de la cité dans le cadre de l'assemblée générale pour approbation des comptes sociaux, comme cela se fait dans les pays développés.» En outre et en concertation avec les bénéficiaires, l'Aadl est tenue de provoquer selon les textes, l'assemblée générale des co-propriétaires qui permettra de mettre en place les syndics, avec la participation de l'administrateur de biens, la conciergerie et tous les services et prestations appropriés. Concernant, les désistements, il a affirmé qu'ils «existent mais ne sont pas importants». Par ailleurs, à comprendre le directeur général par intérim de l'Aadl, cette dernière n'arrive pas à satisfaire toute la demande dans le cadre du premier programme des 20.000 logements. M.Boufatit reconnaît, en effet, que «l'agence a été obligée de revoir un certain nombre de sites pour essayer de faire face à ses obligations», en supprimant notamment, certains commerces et locaux dans certains sites pour augmenter le nombre de logements et satisfaire la demande. Une situation qu'il imputera au manque d'expérience dans le domaine. Pour rappel, 4789 logements en location-vente, ont été livrés au mois de mai dernier au niveau national dans le cadre des deux programmes 2001 et 2002. La réalisation des deux programmes 2001 (20.000 unités) et 2002 (35.000 unités) a nécessité la bagatelle de plus d'un milliard de dollars. Parallèlement à ce programme de location-vente, l'Aadl cherche à diversifier et à élargir le nombre d'intervenants pour l'opération location-vente. A ce titre, selon ce responsable, l'agence a appuyé avec «un grand espoir» le projet de réalisation de 65.000 logements financé par la Cnep dans le cadre des programmes futurs de location-vente.