Prés de deux millions de personnes à risque, 90% étaient déjà vaccinées à la mi-janvier 2015, a-t-on indiqué au niveau central. Un patient agé, souffrant d'une maladie chronique, et deux femmes enceintes, sont mortes dernièrement dans l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran. Les trois trépassés souffraient de complications causées par la grippe saisonnière. L'information a été confirmée par la chargée de communication de cette structure soulignant que «depuis l'entrée hivernale, la grippe saisonnière est devenue synonyme de panique chez les citoyens». Tenant de tels propos, la responsable de la communication, Melle Missoum Hayet, écarte l'existence ou le recensement d'un quelconque cas dangereux comme la grippe porcine, connue sous l'appellation de H1N1. Elle dira en ce sens «qu'après une série d'analyses, l'EHU d'Oran n'a admis aucun cas de grippe dangereuse, hormis les trois cas cités, quant au virus H1N1, dit aussi, celui de la grippe porcine, aucun cas n'a été confirmé». Toutefois, a-t-elle indiqué, «le seul cas suspect a été pris en charge immédiatement et s'est parfaitement rétabli». Les explications, se voulant apaisantes, ne manquent donc pas quoique la grippe saisonnière soit une infection respiratoire aiguë très contagieuse, classée comme maladie d'origine virale. «Elle (grippe saisonnière, ndlr) vient en vague dans toutes les périodes de l'année», a expliqué le professeur Lellou, chef de service de pneumologie à l'EHU d'Oran. De telles déclarations, venant dudit cadre exerçant dans un établissement prodiguant des soins de haut niveau, visent vraisemblablement à assurer que la situation n'est pas pandémique. «Il n'y a pas de raison pour s'inquiéter et le meilleur moyen pour se protéger reste le vaccin qui s'inocule fait dès l'entrée de l'hiver jusqu'au mois de mars à travers tous les secteurs de la santé, a-t-il ajouté avant de recommander que «toute personne, notamment les femmes enceintes, les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, les enfants et les personnes obèses, de bien se prémunir contre cette maladie virale grâce à des gestes routiniers dont un bon lavage habituel des mains et l'éternuement au creux du coude afin d'éviter la contagion». Si la situation est telle que décrite par le Pr Lellou, la situation est toute aussi grave tant que les trois dernières victimes d'Oran s'ajoutent à la longue liste des 20 décès, dont 11 cas de H1N1, enregistrés cette année suite à la grippe saisonnière. Dans ses derniers bilans, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a, jusqu'à mercredi passé, arrêté la liste des patients souffrant de la grippe saisonnière au nombre de 180 cas graves enregistrés en 2015. L'heure est, selon les responsables centraux, à la vigilance quant à la propagation de la grippe saisonnière. Des mesures préventives, toujours en vigueur, ont été prises. Près de deux millions de personnes à risque, 90% étaient déjà vaccinées à la mi-janvier 2015, a-t-on indiqué au niveau central. La menace nous guette profusément tant que la population à risque est constituée de sujets âgés, d'enfants et d'adultes atteints de maladies chroniques et des femmes enceintes. Mesbah, cadre au ministère de la Santé, dira que «l'Algérie avait décidé, sur la base du potentiel existant, de mettre en place un dispositif qui lui permet de se préparer à y faire face». Il dira en ce sens que «la principale priorité est portée et portera sur les postes de contrôle des frontières terrestres, ports et aéroports». Sur sa lancée il a annoncé que «le ministère vient de signer un programme de renforcement d'équipements de l'ordre de plus d'un milliard de DA et que le personnel de contrôle de la sécurité des frontières (CSF) sera formé la semaine prochaine avec l'OMS. Confirmant le décès survenu à Sétif, M.Mesbah dira que «ce cas a été identifié dans le cadre de ce dispositif, le contrôle de la sécurité des frontières». «Toute personne qui vient de cette région et qui a de la fièvre est systématiquement hospitalisée», a-t-il conclu soulignant que «le ministère a mis en place 47 millions de masques dans toutes les structures sanitaires du pays afin d'assurer l'isolement du malade et la protection du personnel et des patients».