Vingt personnes sont mortes de grippe saisonnière sur les 180 cas graves enregistrés en 2015, selon un bilan arrêté, hier, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Parmi les 20 personnes décédées des suites de complications d'une forme sévère de la grippe saisonnière, 11 avaient contracté le virus H1N1, a indiqué le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Smaïl Mesbah, sur les ondes de la Radio nationale. Précisant que le ministère restait « vigilant » quant à la propagation de la grippe saisonnière, le directeur a affirmé que sur les près de deux millions de personnes à risque, 90% étaient déjà vaccinées à la mi-janvier 2015. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débute chaque année à la mi-octobre. La population à risque est constituée des sujets âgés, des enfants et adultes atteints de maladies chroniques et des femmes enceintes. Par ailleurs, Mesbah a estimé que les « maladies transmissibles nouvelles », telles que l'Ebola et le corona virus, constituent « la principale menace à la sécurité sanitaire internationale » et que l'Algérie avait décidé, sur la base du potentiel existant, de mettre en place un dispositif qui lui permet de se préparer à y faire face. « La principale priorité est portée et portera sur les postes de contrôle des frontières terrestres, ports et aéroports », a-t-il dit, annonçant que le ministère « vient de signer un programme de renforcement d'équipements de l'ordre de plus d'un milliard de dinars » et que le personnel de contrôle de la sécurité des frontières (CSF) sera formé la semaine prochaine avec l'OMS. Evoquant le décès à Sétif, lundi dernier, d'un homme de 49 ans qui revenait des Lieux-Saints de l'Islam des suites de sa maladie qui s'est avérée être la grippe H1N1 (grippe saisonnière type A), Mesbah a expliqué que ce cas avait été identifié dans le cadre de ce dispositif, ajoutant que « toute personne qui vient de cette région et qui a de la fièvre est systématiquement hospitalisée ». « Nous travaillons aussi sur la base d'informations reçues par les points focaux du réseau de surveillance sanitaire internationale », a indiqué le responsable qui a encore souligné qu'outre les postes de contrôle sanitaires terrestres, maritimes et aéroportuaires, un dispositif de prévention et de sécurité est également mis en place au niveau de l'ensemble des structures de santé à l'échelle nationale. « Une fois la menace suspectée, le dispositif est réactivé ou mis en place sur la base de l'alerte », a-t-il expliqué. Mesbah a rassuré que le ministère a mis en place 47 millions de masques dans l'ensemble des structures de santé, y compris les polycliniques de consultations, afin d'assurer l'isolement du malade et la protection du personnel et des patients.