L'Association sauvegarde de la jeunesse et la sûreté de daïra de Zéralda, ont organisé jeudi dernier une journée portes ouvertes sur la prévention routière. L'agréable ambiance feutrée de l'hôtel Saphir s'apprêtait merveilleusement à l'événement qui avait pour intitulé principal La drogue et le volant. Le fait est nouveau, d'autant que c'est la première fois dans l'histoire de la législation routière algérienne que la consommation de substances hallucinogènes est évoquée dans les textes. Notamment dans la nouvelle loi 01-14 d'août 2001 qui vient remplacer la loi 87-09 désormais caduque, pour peu que les pouvoirs publics favorisent son application, explique M.Lazouni Mohamed, spécialiste de la prévention routière dont l'émission Tarik Essalama reprend ce mois de septembre sous de nouveaux éclairages, pour une durée de vingt minutes pour chaque diffusion à l'écran. Sa vocation sera de plus en plus maghrébine et ne se confinera plus aux seules frontières nationales. Du moins, c'est ce que souhaite son principal animateur, M.Lazouni. Ce dernier ajoute que la nouvelle réglementation qui prend à bras-le-corps le phénomène de la drogue au volant, introduit même des sanctions à l'encontre des passagers qui se droguent à bord du véhicule. Plus précis, il est question également du moniteur d'auto-école qui, sous l'effet de substances hallucinogènes, dispenserait des cours, de conduite à un élève; dans ce cas la loi prévoit des amendes allant de 50.000 à 150.000 dinars au contrevenant plus une année de prison. Ces dispositions inscrites dans le nouveau code de la route, explique M.Lazouni, seront incessamment adoptées par le parlement. Les accidents de la route qui tuent près de quatre mille Algériens chaque année, s'apparentent carrément à du terrorisme routier, notent les spécialistes de ce fléau. Même les campagnes menées régulièrement et méthodiquement par la police et la gendarmerie ne parviennent que lentement à juguler l'impact meurtrier de ce dernier. Par ailleurs, nombreuses sont les associations et autres acteurs de la société civile qui entrent en jeu pour lutter contre le phénomène des accidents de la route dans notre pays. Ainsi l'Association Tarik Essalama dont le bureau national est géré par Melle Rabhi, n'a eu de cesse ces derniers temps, particulièrement durant cette saison estivale, de sensibiliser conducteurs et citoyens au bon usage du volant et de l'espace urbain et routier. Melle Rabhi, dynamique et très investie dans sa mission de prévention, n'arrête pas de sillonner les différentes communes de sa circonscription dont Staouéli, Zéralda, Mahalma, Souidania et Rahmania, où elle dispense l'information nécessaire à une bonne sécurité sur la route. Melle Rabhi et son association ne ratent pour ainsi dire aucune occasion pour rebondir sur leur mission pédagogique. Cette année, la Journée internationale de l'enfance a été une excellente occasion pour initier des élèves de différentes écoles à la conduite et au code de la route à travers un circuit muni de voiturettes. Le programme s'est alors étalé sur sept jours consécutifs. La campagne s'est étendue à la commune de Chéraga.