L'opération de nettoyage, lancée par Mobilis, concerne 14 wilayas côtières La pollution du littoral s'accentue chaque année, les campagnes de nettoyage se multiplient. Le déroulement de cette opération est assuré par une armée de volontaires, de pêcheurs, de plongeurs et d'agents de l'entreprise de gestion des ports. L'opérateur de téléphonie mobile, Mobilis, a marqué de son empreinte l'opération Ports et barrages bleus, organisée par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Principal sponsor de cette initiative, ATM apporte cette touche citoyenne au monde de l'économie en s'impliquant directement dans une opération à dimension environnementale. L'opération en question a été lancée hier dans les 14 wilayas côtières et au niveau des barrages des wilayas continentales, sous le slogan «ensemble pour une pêche et aquaculture, productive et durable». Pour sa 3e édition, le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques fait état d'un constat alarmant. Selon les pêcheurs, 75% du produit de leur pêche est constitué de déchets, ils ne tirent dans leurs filets que 25% de poissons. Le plus grand danger reste sans conteste, les articles en plastique. L'objectif que se fixe le secteur de Ferroukhi, à travers ses campagnes de nettoiement des ports, est en premier lieu, celui de réunir des conditions pour réussir les différentes campagnes de production halieutiques, à travers la valorisation des ports et barrages. L'opération s'axe sur trois modules distincts. Le plus important consiste à encadrer les différentes campagnes de production, à évaluer l'état des infrastructures portuaires, à exposer les produits de la pêche et des activités. Le deuxième module, s'axera essentiellement sur le volet environnemental. Il s'agira de préservation et entretien des milieux dans lesquels évoluent les professionnels. D'autre part, les activités se pencheront sur la qualité des espèces de poissons et leur incidence sur la santé du consommateur. Il s'agira également de nettoyage des infrastructures et exposer le travail des associations. Pour sa part, le troisième module se confinera dans les activités lancées par les autres secteurs proches de celui de la pêche tels que le tourisme, le sport aquatique et subaquatique. Par ailleurs, le déroulement de cette opération est assuré par une armée de volontaires, de pêcheurs, de plongeurs et d'agents de l'entreprise de gestion des ports. Au programme de cette journée, une grande opération de nettoyage qui a pris en charge aussi bien les terre-pleins, que les surfaces et les fonds marins. Celle-ci impliquait la quantification et la catégorisation des déchets prélevés et fera participer les entreprises de recyclage pour la récupération des déchets solides. Cette première action est suivie tout au long de cette journée par une campagne de sensibilisation pour le respect de la réglementation de la pêche. Il a été question également, d'entretien des navires et d'équipements de pêche, d'affichage d'informations relatives à la campagne de la pêche, incluant les noms des marins et d'élèves marins susceptibles d'être embarqués. Sur un autre plan, il s'agira d'organiser des activités sportives et culturelles. Par ailleurs, en plus de sa mission première qui consiste à débarrasser les ports et les barrages d'un maximum de déchets, cette opération est tenue par l'établissement d'une évaluation à travers un bilan des activités de cette journée. Du port de Tipasa, Amirouche nous confie «c'est vraiment grave, le volume de détritus qui envahissent les fonds, est hallucinant. En l'espace de deux heures, les bénévoles ont sorti l'équivalent de quatre camions d'ordures. Cette journée a été beaucoup plus dédiée à la sensibilisation et c'est normal car il faut l'implication de tous, autant des citoyens à travers des comportement civiques, que des autorités qui devraient allouer un programme d'entretien des ports qui s'étendrait sur l'année. Ceci dit ces journées restent importantes dans la mesure où elles constituent un indicateur de pollution. Mais la situation est si grave, qu'à mon avis il faudrait des dragages».