Cet arrêté ne peut que rassurer des concessionnaires ayant de gros stocks à écouler Cette évolution du cahier des charges ne peut que participer à soutenir le pouvoir d'achat des Algériens. Les pouvoirs publics apportent une modification au cahier des charges régissant l'importation et le commerce de véhicules neufs en Algérie. Un arrêté du ministère de l'Industrie et des Mines, publié en cette mi-mai au Journal officiel, est venu en effet modifier le document relatif à l'activité des concessionnaires automobiles dans notre pays. Certaines dispositions de l'arrêté ministériel de mars 2015 relatif au cahier des charges sur les conditions d'exercice des activités de concessionnaires de véhicules neufs ont ainsi été modifiées par un autre arrêté ministériel publié au Journal officiel n° 24 du 13 mai 2015. Le gouvernement fait désormais preuve de souplesse, en matière d'équipements de sécurité obligatoires dans les véhicules neufs. L'article 3 du nouvel arrêté ministériel modifie le précédent cahier des charges (signé le 23 mars dernier) et supprime certains équipements de sécurité. De fait, «les points concernant le contrôle électronique de stabilité (ESC, ESP) et les deux airbags latéraux, cités au niveau de l'article 23 du cahier des charges (...) sont supprimés», est-il stipulé dans l'actuel JO. A la faveur de cette ultime souscription, les pouvoirs publics semblent avoir joué la carte de la maturation, notamment celle de certaines dispositions prévues par la nouvelle loi portant sur l'activité des patrons de concessions. Rappelons que ces derniers n'ont pas manqué de faire savoir que des articles du nouveau texte de loi ne pourraient être appliqués en l'état, car non encore clairement expliqués, sinon inadaptés au marché automobile national et à son environnement. Cette évolution du cahier des charges ne peut que participer à soutenir le pouvoir d'achat des Algériens et ce, d'autant plus qu'il mettra un holà à l'envolée des prix que connaissent présentement quasiment tous les modèles, toutes marques confondues. Ceci est particulièrement vrai pour certaines marques asiatiques d'entrée de gamme, dont les prix en vitrine atteignent des pics inédits. Le nouvel arrêté ministériel stipule également dans son article 2 (modifiant l'alinéa 1 de l'article 2 du précédent arrêté) que «les véhicules automobiles dont les opérations d'importation ont fait l'objet d'une domiciliation bancaire avant le 15 avril, ne sont pas concernés par les dispositions de l'article 23 du cahier des charges prévu à l'article 3 ci-dessous». A rappeler que l'alinéa 1 (désormais modifié) de l'article 2 de l'arrêté de mars dernier indiquait que les commandes de véhicules automobiles neufs passées et ayant fait l'objet d'une ouverture d'une lettre de crédit avant la date de signature du présent arrêté ne sont pas concernées par les dispositions de l'article 23 du cahier des charges...). Autrement dit, l'article 2 du nouvel arrêté ministériel stipule que les importations de véhicules ayant fait l'objet de domiciliation bancaire avant le 15 avril «ne sont pas concernés par les dispositions du cahier des charges (...)». Cet arrêté ne peut que rassurer des concessionnaires ayant de gros stocks à écouler.