Cet ultime round a permis à l'USMM Hadjout d'éviter le purgatoire, alors que l'Etoile de Koléa a remporté à domicile une large victoire aux dépens du WA Tlemcen, mais finalement inutile. Le déroulement de la 30ème et dernière journée du championnat professionnel Mobilis de Ligue 2, a tranché le sort dans le bas du tableau, en désignant vendredi dernier pour la descente en division amateurs, l'AB Merouana, l'ESM Koléa, ainsi que Tlemcen. Un ultime round qui a donc permis à l'USMM Hadjout d'éviter le purgatoire en ramenant un précieux match nul de Merouana (0-0), alors que dans le même temps, l'Etoile de Koléa remportait à domicile une large victoire au score aux dépens du Widad de Tlemcen (3-1), mais finalement inutile. A Aïn M'lila, le CRB Aïn Fekroun a réussi à se maintenir en s'imposant au stade Demène Debbih face au RC Relizane (2-1), contre des Relizanais qui avaient assuré leur accession en Ligue 1, au cours de la précédente journée, en compagnie du DRB Tadjenanet, auteur de son côté d'un match nul de zéro partout à Boussaâda, alors que l'USM Blida se contentait elle aussi du partage des points à Oum El Bouaghi (1-1), devant l'US Chaouia. La seule victoire en déplacement a été l'oeuvre des Bordjiens du CABBA, en guise d'ultime baroud d'honneur, réalisée aux dépens de l'O Médéa, sur le score final de 3 à 2. Quant à la JSM Béjaïa, cette dernière s'est contentée au stade de l'Unité maghrébine d'un ultime match nul contrel'AS Khroub (2-2), pour clore une saison des plus décevantes, malgré le fait d'avoir achevé le championnat avec la meilleure attaque (38 buts), devant le RC Relizane (37 buts), et l'USM Blida (35 buts). Mais la défense de la JSMB a tout de même encaissé la bagatelle de 37 buts, et figure au final parmi les plus faibles équipes dans le secteur défensif, en compagnie de l'USMM Hadjout. Aujourd'hui l'heure est au bilan. Toutefois, l'échec que vient de subir un club aussi prestigieux que le WA Tlemcen, en l'espace d'un temps record, constitue un évènement de taille, et que rien ne présageait au départ. Il est vrai que du côté de la capitale des Zianides, depuis la descente en Ligue 2 du Widad, au terme de la saison 2012-2013, le club cher à Sidi Boumedienne a beaucoup perdu de son lustre, et la plupart des entraîneurs qui ont drivé le WAT, n'ont jamais réussi à remettre sur les rails ce grand ténor de l'Ouest. Il est en effet très navrant de voir ce club condamné à évoluer dès la saison prochaine en division amateur, et qui paie cash ses nombreux errements en date. Comment le WA Tlemcen en est arrivé en un temps record, à une telle situation? Le coach Mehdaoui n'avait certainement pas à sa disposition un effectif aussi riche que par le passé, et le président Yahla avait peut-être tardivement repris les commandes d'un club dont les caisses étaient souvent à sec. De plus, au lendemain de la retraite définitive de deux grands joueurs comme Kherris, et surtout celle de Boudjakdji, le Widad qui avait pourtant projeté sur le devant de la scène footballistique un nombre impressionnant de joueurs, dont beaucoup d'entre eux continuent de faire les beaux jours de plusieurs clubs de Ligue 1, a malheureusement été l'auteur d'une chute vertigineuse, et surtout inexorable. Il est clair que cette descente en inter-régions Ouest des prestigieux Bleu et Blanc du WA Tlemcen va sans aucun doute provoquer un véritable séisme du côté des Zianides, et cet échec n'est pas sans rappeler celui qu'avaient essuyé auparavant deux ex-grands ténors du football national, en l'occurrence l'USM Annaba et le RC Kouba. Deux clubs qui végètent dans des divisions inférieures et qui éprouvent les pires difficultés pour retrouver leur place d'antan. Ainsi, c'est au tour du WA Tlemcen de perdre son statut au sein d'un football national qui a du mal à se reconnaître dans un système où finalement l'argent s'est avéré une arme à double tranchant. Désormais, le stade Akid-Lotfi de Tlemcen n'abritera plus tous ces merveilleux duels au sommet qui ont souvent constitué la une au sein de l'élite. Un véritable manque à gagner, et un énième autre grand gâchis pour le football professionnel algérien, et qui traduit tous les paradoxes du ballon rond national actuel.