Le complexe industriel aura le mérite de générer 10.000 emplois, 23,3 milliards de dinars de chiffre d'affaires. Sur un élan de relance de l'industrie textile, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb a concrétisé, jeudi dernier à Relizane, la signature du partenariat algéro-turc, pour la réalisation d'un pôle industriel textile versé dans la production et la commercialisation de tissus, articles de bonneterie et de confection. Sur la base du principe de 51/49%. La partie algérienne sera représentée conjointement par le groupe C&H à hauteur de 30% et EPE Texalg pour une part de 21%. La société turque Intertay prendra à sa charge les 49% restants du contrat. C'est sur cette base que le P-DG du groupe public national Confection et habillement (CH), Mohamed Bouchama et le P-DG du groupe turc Taypa Mesut Toprak, ont paraphé cet accord. Le projet sera implanté dans la zone industrielle de Sidi Khettab, et sa réalisation se scindera en deux phases. La première étape de ce mégaprojet, dont les travaux démarreront en novembre 2015, s'étalera sur trois ans (2015-2018), et portera sur la réalisation de huit usines. Pour une assiette foncière de 100 hectares. La réalisation de ce pôle industriel nécessite un investissement de 713 millions de dollars. Le complexe industriel aura le mérite de générer 10 000 emplois, 23,3 milliards de dinars de chiffre d'affaires, dont 60% seront destinés à l'exportation, soit 14 milliards de dinars. A ce sujet, le ministre de l'Industrie et des Mines affirmera: «Ce projet structurant entre non seulement dans la réanimation de l'industrie textile en Algérie, mais il représente un vrai levier pour la diversification de notre économie.» Pour information, la société turque Intertay relève de la société Taypa qui compte parmi les pionniers dans le secteur. Elle est considérée comme la spécialiste dans le tissu denim (jean's), tee shirt et pantalon. Les partenaires ne sont autres que, Levis, Dockers, Zara, Timberland, etc. Avec la signature de ce partenariat, une nouvelle approche managériale verra le jour. En effet, le principe de complexe intégré est fortement présent dans la réalisation et la gestion de ce projet. Il s'agit d'intégrer tous les besoins socioprofessionnels des employés. Pour ce faire, le projet compte également la réalisation d'une école de formation d'une capacité de 200 stagiaires par cycle, ainsi qu'une cité d'hébergement de 547 logements et une crèche. C'est précisément cet aspect nouveau qui a le plus attiré l'attention du ministre. «Pour nous, c'est la clé de la réussite, car il s'agit d'investir dans la ressource humaine. Assurer une formation en continu, c'est assurer l'amélioration des produits et de la gestion, c'est un gain de temps précieux, et je vous répète que le temps c'est notre grand obstacle», a assuré M. Bouchouareb. Sur le même sillage, et pour les besoins de fonctionnement du complexe, il est prévu la réalisation d'une centrale électrique, et d'une station d'épuration d'eau. D'un autre côté, le même effort est consenti par les autorités locales, pour la réalisation de la pénétrante de Sidi Khettab, et un projet routier reliant la zone industrielle de Relizane au port de Mostaganem. Bien que considérablement intégré, ce pôle aura toujours besoin d'autres prestations de services. Elles seront assurées par l'ensemble des PME de la région et nécessiteront la création d'un tissu de nouvelles entreprises de services «ce projet verra la naissance d'une grappe de petites entreprises pour l'accompagner, et cela représente pour nous la valeur ajoutée recherchée pour la relance de notre économie», a déclaré le ministre. Interrogé sur les grandes infrastructures du textile à l'arrêt, à l'image du complexe de filature de Draâ Ben Khedda, le ministre indiquera que la relance de l'industrie textile compte également sur la récupération des infrastructures existantes, et citera dans ce sens, l'unité textiles de Béjaïa, de Draâ Ben Khedda, et d'autres.